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|v_ * .'IlOME P·R·El\IIER.- LIVRE PREMIER I ài Rome et dans le Latium, ou non-seulement la cité, mais encore chacune de ses fractions élémentaires, je , veux dire les gentes, ont comporté l'organisation monar- _ chique, régies qu'elles étaient par leur ancien, soit élu par les membres de la famille ou par son prédécesseur. soit institué héréditairement, le Sénat évidemmentn’a pas I été autre chose alors que la réunion de tous les anciens: indépendants a la fois et du roi et du peuple, en face même de l'assèmblé'e'ou celui—ci se rend directement et délibère en masse, ils se géraient comme ses vrais, ses i plus augustes représentants. Mais cette indépendance ` politique des famillesiqui se rencontre chez toutes les races latines, à leurs débuts, a disparu dès les temps les plus reculés : c’était même làle premier, le plus difficile pas à faire, pour que la cité pût sortir de l’organisation i patriarcale; etj'imagine que dans le Latium ce pas avait Y été franchi quand eut lieu la fondation dc Rome. En effet . la gens romaine, telle que nous la voyons_alors, a été ' décapitée déjà : déjàelle n’a plus son représentant com- mun, son patriarche, celui dont descendent ou veulent descendretous les hommes, chefs des diverses sous-fa- milles en qui elle se ramifie : parmi ses memb1·es aucun n’est appelé à marcher devant tous les autres. Que si un héritage, une tutelle, échoient à la gens par l’elfet d'un décès, tous ensemble ils sont en droit·d’y prétendre. ` Néanmoins, et a raison de son origine, le conseil des I anciens, devenu le Sénat de Rome, a gardé de nombreuses , et importantes attributions.- En d’autres termes, comme il est plus et autre chose qu’un siinple conseil cl`État, qu'une réunion d’hommes en qui le roi a confiance, et · dont. il juge utile de demander les avis, le Sénat tire pré- cisément sa force de ce qucjadis il a été une assemblée pareille à cellesque dépeint Homère, Vassemblée des princes et deschefs du peuple siégeant en cercle et opinant autour du roi. Quant au nombre des anciens, .