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par là, la clientele a cesse! gl Choso,·nou de toutpoint exacte: ajoute Plutarque`, ai qui nous devons ce recit (Marius, 5): « car il ne faut pas moins que la nomination a` une charge curule pour produire cet effet, et Marius n’avait encore ete qu’édile plebéien. » - En somme le plébeien, revêtu d’une magistrature patricienne, sans être pour cela rangé dans les patriciens, vote au Sénat absolument comme eux. —· Preuve nouvelle de l’identitè primitive de la clientèle et de la plebité, et de l’incompatibilité de la clientèle passive avec le patriciat 1. »

De même que dans l’hospitalité et la clientèle il y a un fait et un caractère communs, la protection ou le patronat exercés, de même elles se ressemblent dans leurs conséquences : seulement les développements et les progrès de la clientèle sont dus bien plutôt aux applications qu_’aux manumissions proprement dites, et tandis que l_’hosp,italite s’exerce surtout envers le voyageur de passage, le patronat a davantage en vue l’étranger exilé ou transfuge. Mais nous retrouvons dans l’une et l’autre institution le devoir de bon accueil, les soins, l’admission au droit et a la religion de l’hôte ou du patron, et les relations officieuses enfin commandées parce que les Romains appellent la piété, sauf toutefois certaines~dive1·gences_ essentielles.

L’office et les soins du patronat notamment, ne sont pas les memes dans la clientèle, permanente de sa nature, et dans l’hospitalite, dont les exigencesne sont guère qu’éphemères : les soins du patron envers le clientse changent en sollicitude, il l’assiste_ tousles jours, lui assure les moyens de se faire sa carrière; il l’établit._J’iinagine que dans les temps les plus . 0 reculés il lui assignait même des terres, et je n’ai pas hésité à rattacher le domaine précaire à l’insti.tution de la clientèle, . · ,. puisque alorsle client n’est lui-même libre que précairementü ; de même la cité distribuaitdes terres aux fugitifs qui venaient ` demander sa protection 3. Plus tard, comme le morcellement

’ V. ll, p. 269. —- De mème, le plebéien consulaire, après n’avoir longtemps porte que la tunique angusticlmre (Il, p. 368), prit aussi un j0ur la tunique laticlaoe, comme les sénateurs patriciens.

2 l, p. 257. —- Fcsius, Ep., p. 247 : Paires seiiatoresideo appellnli surtt quia ag1·0riini parles atti·il>itei·ant teituioribus acvsi Iiberis pro- )’I`llS. ‘

1 *’ Tit.-Liv., 2, J6; 44, 16. — V. Lex agraria, de 643, l. rs et 76.- V, au Corp. iixçc. lat ; ilc ltloinmsen, n° 200.- M. Egger en a donne