_ ` 398 _ · APPENDICE o n’est qu’à peine ebaucliée. Ce problème souleve d‘hier est , encore à l'horizon de la science; mais deja la science comparée des langues, qui a ouvert la marche, —a fait de tels progrès qu’elle ne rencontre plus de contradicteurs. La mythologie . ` comparée a aussi commencé son_œuvre, mais la politique com- parée en est encore il son berceau. Co n’est rien que les quel- , Y ques similitudes relatées par Grimm, dans la préface de ses , Antiquités du droit!. La science aura mission de ramener ai l'unité, en constatant leur nature et leur progrès, toutes ces institutions politiques et sociales, que l’on‘peut dire primitives, et qui se rencontrent à la fois'a Rome, dans la Grèce et chez _ les peuples germaniques. Elle n’y arrivera pas, cela est cer- · `tain,·cn construisant à priori son système; il lui faudra pro- . céder par'voie d’approclies successives. Qu’on ne détourne pas ` les yeux du but, si loin qu’il soit placé. Mais de même que `: pour la linguistique il convient d’étudier d’abord la langue hindouej de même, pour la politique, il convient de s’attacher premièrement au rameau romain. Si peu que_nous sachions de la societe antézliistorique de Hume, encore nous en faisons- nous une plus nette image que des sociétés parallèles de la 4 Grèce et de la Germanie. ' 4 Les rapports de protection et de dépendance entre personnes physiques ou juridiques ‘1 s’établissentou dans la cite, ou entre _ plusieurs cites ou memlares de cites differentes. · Dans la cite, le droit et le devoir correlatifde protection sont -‘ fondés sur tîage et le sexe: l’al'tinité du sang les determine et ` · les ordonne. Hors de la cité, la protection: se fondesur un con- trat et se·règle suivant ses clauses. En d`autres termes, au ` Ipremier cas, la protection et la dépendance sont naturellesfné-' cessaires; immuables; au second cas, elles ne sont que l'excep- tion, l’accidcnt; elles sont sujettes à changement. Les in_stitu— . tions du premier genre, le droit de la paternité, dumeriage, ` de la tutelle, ne peuvent entrer dans le cadre de notre etude, qui ne traiteque des rapports internationaux. Quant à ces der-` niers rapports, ils sontde deux sortes : synallagmetiqnes,quand le droit et le devoir peuvent appartenir il la fois à l’une ou a ` l’autre des parties'; unilatèraux, quand une seule partie donne ‘ [lmitées par Michelet dans ses ii Origines dit droit français ii, Paris, 18:17. · ` ' , Lleselaoe dans la rigueurdu droit romain n’etant qu’une chose, et `· non une personne, il ne peut être ici question de faire rentrer l’escla- _ vage dans le système des rapports personnels de·pr0tection.
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