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` *390 _ _ · APDENDICE _‘ · ' ` titude, quand ses yeux s’ouvrent enfin, tournant ses armes contre ces mêmes hommes qu’elle a portésau faite du pou- voir, et se retournant vers les vieux soutiens de l'aristoeratie, — , ~ les Valerius, les Horatius, qui ·vont lui rendre les bienlaits de ` l’ancienne constitution, et lui donner ce qu’elle demande de- puis le commencement de la lutte, ce que les démagogues usnrpateurs ont a dessein oublié, le code des lois écrites. Que tout cela soit l'histoire, _nonl Pourtant j’aime encore mieux la thèse des vieillesannales que le roman d’appa'rat (amâatiiç) . éloquemment raconté par Tite- Live}. _` ais. au av. J.·c Sur Appias Claudius Cœcas, censeur en 442, consul en 447 206. et 458, les sources sont plus véridiques et plus abondantes: ` . ` dejà Niebuhr a bien jugé cet homme illustre 2. Je ne saurais _ moi-même rien changer d’essentiel dans le portrait que j’en ai ' rapidement esqnisséaillenrs, sant pourtant les retouches ren- dues nécessaires par l’examcn plus approfondi auquel je me suis livré.? Non, Appius'Cœcus n’est point le representant ` ‘ des idees conservatives: il est un révolutionnaire-décide au . contraire, les lormes sauvegardées, et la constitution même ` 4 lui servant demoyen. ` ~ ~ Quant à sa biographie, jedirai, et en passant tout dabord, . ` que rien n’est moins démontré que sa cécité. Il y a la une. A équivoque peut-étre, et que son surnom explique. Depuis . longtemps la critique a fait jnsticede l’historiette suivant laquelle il aurait été frappé de cécité par Hercule pour crime gna, de lèseldivinité commis au cours de sa censure (442): com- ' ment admettre le fait,alors qu’on le voit deux fois consul, après la punition divine? Diodore, à son tour ’*, corrigeant . ' · l’absnrdité de la table, par'une autre version non moins inad-

 ` * A entendre Diodore (12, 23-26), les deux dernieres tables.auraient'

' ‘ été publiées par les consuls Valerius et Horatins;'mais leur publication · . est attribuée aux seconds décemvirs par les vieux annalistes, chez qui .' _ Cicéron puisait quand il écrivit le de Republica. Tite-Live, Denys, et tous ceux a la suite, font de même. Je n’ai guère plus de confiance a priori dans une version que dans l'autre, mais jc tiens pourtant pour · 'plus probable que les deux dernières tables, comme le calendrier, ont '· . été promulguées par les decemvirs. —' [V. II, pp. 49-57, Vépisode du I décemvirat, tel qu’il est raconté par M. lllommsen, récit modifié par lui dans le sens de l’opinion relatée dans la dissertation présente, appeal; ` dises de la quatrième édition, II n°• x et suiv.] . - · . * Hist. rom., 3, 344. ' ' · ` _ ' ¤ ll, p. 289-291. — [lil. ltlommsen, en effet, a supprimé quelques détails et retouchérce portrait dans la quatrième édition ll'n° xxvi.] · * Diodore, 20, 36. ' _