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384 · ‘ APPljlNDl`CE·_ . · prouve rien. Dans les jugements`qu‘ils portent sur les hommes` et·les chosesde lfere républicaine, tous les écrivains posté-' `rieurs prennent pour chef de file Tite-Live} ce merveilleux ecrivain, qui, placé surla limite des temps anciens et nou- veaux, reçoit encore'comme'le souffle du passé, s’inspire du génie de la Bépubljque, sans pouvoir écrire l’histoire républi-.` , » `caine, et tout imbu; d’un autre coté,-de la culture délicate et· raffinée du siecle d'Auguste, ·va chercher dans le fumier des I ` aunalistes plats et rudes du vieux temps les élements qu’il accommode et transforme dans sa composition d’une latinité — ` savante et splendide. De la ce livre, qu’il faut lire aujourd’hui comme il ·y a tantôt deux mille ans. Mais à aller chercher dans — Tite-Live l’histoire politique dans le sens vrai du mot, lîhis—` ‘ _ teire comme Polybe a voulu l’écrire, il y a erreur grande. Ses , Annales ne sont pas plus l’histoire _que·ne l’ont été celles du . vieux Fabius Pictor. Certes on y trouve les faits et leur en- chainementî; mais sa méthode n’a rien d’l1istorique; elle ne _va pas des causes aux résultats et des faits générateurs aux conséquences. Tite-Live est poëte avant tout: il lui.`faut un récitépique, qui_marche sans encombre avec des personnages jouant un role voulu, protagonistes complets des pa_rtis divers. Pour donner la réplique aux Valerius, ces chefs des conser<` vateurs-libéraux, iluavait besoin d’un prototype de la caste_ superbe des nobleseltrtts; alors, eten cela_ il a eu Denys d’Ha-· licarnasse pour imitateur, soit qu’il ait puisé dans quelque annaliste plus ancien, soit qu’il fit son choix lui-même, il a 4 mis la main sur les _Cla_udiens. Nous ne manquons pas de pretwes pour faire la révision du procès: c’est dans~Tite-Live lui-même, trop honnête homme pour dissimuler les faits posi-` tifs qui contredisent sa sentence, que uousirons presque toutes · les chercher. Qu/ant ai Denys,·plus savant ou plus conséquent .dans·sa critique, il a pur_ement etsimplement supprimé tous les détails qui pourraient nuire a sa thèse. . Chose remarquable, la l`amille’C|audia 2, pendant plusieurs ` * [Un certain pragmatisme, dit Mommscn. oa sait_que les Allemands désignent ainsi l‘histoîrc qui presente le recit des faits, — par opposi- _ tion à la méthode philosophique.] _

  • _Pa'tricta gens Claudia -— duodetriginta `eonsulatus, diclaturas quin- *

_ ` que, censuras septem, triumphos sex, duas ovatioues adepte est. (Sue- ton., Tüer., 4). — Nous trouvons, en effet, 22 consuls Clzzudicns sous · la republique, 4 dictateurs, 6 censeurs, sans compter 4 triomphes et une ovation. · _ · _ 4 · ,