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' LESPAYS SUJETS _ 371 · I ' florissantes cités en des amas de ruines. Les citoyens · _ ' de la « vieille île- aux cent villes » se faisaient bandits, couraient sus à l’étranger et au compatriote, pillaient sur terre et sur mer. Depuis que dans le Peloponnèsei ` la lèpreldes embauchages avait été extirpée, c’était en · * Crète que "se faisait, · pour les royaumes voisins, la· traite des mercenaires : et surtout la piraterie s’y etait V , installée. Un jour, une flotte de corsaires crétois rava- f _ I gea de fond·'en comble la petite île de Siphnos. Rhodes ' i enfin, ruinée déja par la perte`de* ses établissements de ` · . "terre ferme,`et par les coups infligés à son commerce _ C i (p.’34),·Rhodes usa ses dernières forces à lutter·con- · p _ tre les pirates de Crète (vers 600), sans arriver a les dé- im tw i.·<:. _` t1·uire, et les Romains, quand parfois ils. s’entremirent, ' agirent mollement et sans résultat, à ce qu’il paraît. ·` · A côtéde la Crète, la Cilicie, à son tou1·, procura aux Im calme. · flibustiers une seconde patrie. Ilsy étaient assez conviés ` ' déjà par l’impuissance des monarques syriens; et ils y ‘ I- , ` furent d’ailleurs formellement appelés par, Di0d0te_Try- · , pilon, qui, simple esclave jadis, venait d’escalader les ~ dcgrés du trône ((i08i6l5)'. Pour se consolider dans son mpg nt-, ru ` usurpation, il avait demandéleur aide et les avaitinsy . · tallés, richement pourvus, dans la Cilicie occidentale ou T 7·achc'e [rude], ou il faisait sa principale résidence`. A I On tirait des gains. énormes à entrer avec eux en relay _ C · i tions, leur grande affaire étant de ravir des esclaves et . d’aller les vendre sur les marchés d’Alexandrie, de Rh0· ' ` des, de Délos: la foule des marchands les y tenait_` en ' · faveur, et les gouvernements eux-mêmes, en les tolé- - _ · ` rant, s’y faisaientlleurs complices. Enfin le malprit de _ telles proportions qu’en fill le Sénat dut envoyer à _ ils. Alexandrie et en Syrie son plus grand personnage, l’il- ' lustre Scipion Émilien lui—même. Il devait voir su1· ies . I —lieux s’il y avait u11 remède possible. Mais toutes-les re- . . présentations de la diplomatie étaient insuffisantes à· — _ il