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· - 364 _ V LIVRE IV, CHAPITRE I f a A I Syrie de plus cruelles et plus dangereuses blessures ' imm au iÃ-g_ (579-590).‘Sans doute son royaume était moins un État · . compacte qu’un faisceau mal relié de pays divers; sans . ' _ doute la diversité des nationalités et des religions créait . V à`la bonne administration des obstacles presque insur- ` V montables : ce n’en était pas moins folie que de vouloir · ‘ à tout prix introduiredans ses domaines le régime et ` 1 le culte gréco-romains, que de courber tous ses peu- ` _ ples sous une même loi politique et religieuse. D’ailleurs , cet Épiphane, vraie caricature d’un Joseph II, n’ét_ait ` _ rien moins qu’à la hauteur d’une aussi gigantesque en- ' z A ' treprise : organiser le pillage des templessur une grande I éclielle, pour clîasser les sectaires récalcitrantset les i ‘ _ I 1·éformer_p'a1· la violence, ne pouvajt que conduire à mal. LCS J¤1¤`S· Aussi vitjon bientôt les_ habitants de la province voisine ' · de l’Égypte, les Juifs, souples et dociles ordinairement ` jusqu’à l’liumilité,actifs et laborieux d’ailleurs, pous· ' ` sés .à bout par les persécutions religieuses, se jeter dans ` Ier. · la révolte ouverte (vers 587). Leur cause fut portee de- · vant le Sénat. Rome, à cette époque, avait de justes' V motifs de colère contre Démetrius Sôter;` elle redou- . ‘ · tait une entente entre les 'Attalides et les Séleucides; · ' et la fondation d’un État`intermédiaire entre la Syrie et . _ l’Égypte entrait pleinement dans ses convenances. Elle _ nefit nulle difüculté dedéclarer la liberté et l’autono- · 461- _ `mie du peuple iusurgé (vers 593). Mais elle ne fit rien _ · deplus: aux Juifs à se tirer daffaire sans qu’il en coûë ‘ i tâtun seul effort à la République. Malgré Ia clause for- " I melle du traité conclu avec eux, lequel stipulait l’as- · i , _ ·sistance de Rome, au cas ou ils seraient attaqués, ` · malgré 'les injonctions envoyées d’abo1·d aux rois de i , Syrie et d’Égypte id’avoir·à retirer leurs troupes de la _ _ Judée,. les îhabitants de ce petit pays furent laissés` _ seuls à se défendre contre le Syrien. Les lettres de · ` · leur puissant allié ·ne leur étant -d’aucun secours, ils `