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32 " LIVRE III, `CHAPITRE X . _ ` plaider sa cause. Soudain le Sénat, comme tourmenté par une conscience `coupable, statue qu’à l'avenir 11ul .' · , roi ne pourra entrer dans Rome. Un questeur, dépêché· '_ à Brindes, notifie à Eumène le sénatus-consulte, lui ’ — _ demande ce qu’il veut, et luidonne en même temps l’avis de s'en retourner au plus tôt. Le roi reste long- ` temps pensif et muet; il déclare enfin qu’il n’a plus 1·ien _ à demander et se rembarque. Il a vu trop clairement que'c’enzest fait de ceux·des alliés de la République qui sont encore à demi-puissants ou [libres à demi. Pou1· . _· eux l’heure a sonné de la sujétion ou de l’irrémédiable I faiblesse! _ _ · _ · - · ¤\¤<¤\¢·S Les ·Rhodiens n'eurent point u11 meilleur so1·t. Au 'SlabaiSSè° début, leur'condition.était toute privilégiée. Places. en _ ’ dehors de la·vaste Symmachie romaine, ils_traitaient i . d’égal à égal avec la République amie, entrant libre- f 'ment dans toutes les alliancesà leur convenance, et n’ayant— point,' sur une simple demande venue dc Rome, « â_ lui fournir de contingent obligé. Déjà , pour ce dernier motif sans doute, la mésintelligence couvait ` ' _ depuis quelque temps entre les deux républiques. Bien- ` ` tôt la révolte des Lyciams vint compliquer les difficultés. , Ceux-ci, donnés à Rhodes après la campagne contre ·' Antiochus, s'étaient soulevés contre leurs nouveaux ' maîtres qui, les traitant en- sujets rebelles, les malt1·ai- nsav. J.-c. tèrent (576),.et les firent esclaves. Les malheu1·eux . s'écriaient qu’ils nfétaient point des sujets, mais bien ' _ des alliés. Ils invoquèrent la juridiction du·Sénat: à lui . seul il appartenait d’interpréter le traité de paix syrien . et ses clauses douteuses! Une trop juste pitié, sur ces entrefaites, vint d’elle·même adoucir le sort- des oppri- · _ j més. Rome d’ailleurs ne fit 1·ien, laissant à Rhodes, — ‘ comme partout ailleurs en Grèce, lib1·e champ aux t_ A dissensions intestines. Quand éclatala guerre avec Persée, les Bhodiens ne la vi1·ent pas de bon œil,