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L " ' LIVRE IV, CHAPIT-RE I. A relations étroites avec la cour de Syrie, ou Antiochus - mani. c. ·Épiphane (mort en 590) était monte sur le trône avec · ` l’assistance des Pergaméniens,'Eumènc Il se voyait tenu ' il ~ · en méfiance par ceux-là même qui avaientjfait sâ gran- '· · 'deur._Il semblait d'autant plus grand, en effet, que ses , voisins de Macédoine et de Syrie étaient tombés plus ' bas. Déjà nous avons dit plus ·l1aut (pp. 29 et s.) que le Sénat, au lendemain de la troisième guerre de Macédoine, · avait usé enversson ancien allié des plus mauvais pro- · A V cédés diplomatiques, dans le dessein exprès de l'l1umilier ' _ _ et, de l’aff`aiblir. Les rapports entre le roi de Pergame dune part, et les villes commerçantes, libres ou à demi C libres, situées au milieu de ses États, ou les barbares l`a- · i. voisinant, d’autre part, n’étaient que trop tendus déjà; \` — _la défaveur de l’];tat suzerain les rendit plus difliciles en- 4:49. core. Comme le traité de paix de 565 avait laissé indécise - la question de savoir si les hauteursdu Taurus, au nord · -de la Pampliylie et de la Pisidie, appartenaient à la ` Syrie ou à. Pergame, la vaillante nation des Selges, se donnantnominalement pour sujette du Syrien, opposa ( . · pendant de longues années la plus énergique résistance » ' aux efforts d’·Euinene Il et d’Attale III Les impraticablcs » montagnes de la Pisidie lui servaient de citadelle. D`un ' · autre côté, les Celtes d'Asie, qui, Rome le tolérant, n*avaient d’abord point refusé obéissance aux Perga- · I méniens, se révoltèrent, s’entendirent avec l’ennemi · _ héréditaire des Attalides, avec Prusias de Bithynie, et · ‘ M7. commencèrentsoudain` la guerre (587). Le roi n'avait ‘ plus le temps de ramasser des mercenai1·es: en dépit . de sa sagesse et d_e sa bravoure, ses milices asiatiques j ‘ , furent battues, et son territoire inondé par les barbares: ° puis quand,s’adressant·aux Romains, il les supplia g d’intervenir, on sait quel secou1·s il put tirer de l’inter· ` _ vention que Rome "lui preta à sa manière (p. 31). Tou'· , ' tefois, dès qu’à l`aide de ses finances toujours en point, I