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._ 350' _` ` LIVRE IV, CHAPITRE I _ V · plus tard, Rome leur rendit comme l’ombre·de 'leur ani ' · cien étatr fédéral; Ellealla même·jusqu’à lever les inter-· _ 1 dits oppresseurs qui _ s’opposaient aux aliénations des A ` propriétés foncières; A , - ' uesmicmm Un_sort plus dur était réservé à Thèbes, Chalcis et 1 li . · - · ' ‘l"‘°' ‘"‘“ Corinthe. Nous ne ferions point un reproche à Rome d’avoir·désarmé les deux premières, d’avoir jeté à bas — leurs murs, et d'en avoir fait des villes ouvertes; mais c’est une tache sombre dans les annales de la République _ . · , que ladestruction totale dela florissante Corinthe, de la _ V première place de commerce de la Grèce. De l’ordre r exprès du Sénat romain, le soldat courut sus aux hahi- · · ’ Corinthe et à quelques parties de 'l’Eubée (Corp. insc. `grœc., 5879) : _ elle n’y avait pas desujets, dans le sens propre du mot; mais, à prena ’ dre les choses dans leur exactitude, ai voir quels étaient les rapports entre les cites grecques et le gouverneur romain de ln Macédoine, il ` faut reconnaître que, comme Massalie appartint plus=tard a la Nav- ' , bonnoise, et Dyrrachion a la Macédoine, de meme la Grèce propre , · · dépendait de cette dernière province. Nous rencontrons ailleurs dus 89 av. J.-tj. exemples pluspconfirmatifs encore. A partir de 665, la Cisalpinc se composait de cités au droit romain ou au droit simplement _latin; e`|le n’en fut pas moins réduite en province par Sylla; et, au temps de Ce- . . sur mème, on trouve des contrées entièrement formées de cites au droit _ _ romain, le pays ne ces_sant pas pour cela d’et_re une province. C’est ici qu’apparaît nettement lé vrai sens du mot provincia'¢dans la langue A - · politique de Rome; il ne signifie rien autre que ~ commandement, ·· ` les attributions administratives et` judiciaires du fonctionnaire investi ' du commandement n’étant a l’origine que‘les accessoires, les‘corol- laires de sadignité militaire [v. la dissertation déja citée, die Rechts- frage, etc. (la Question de droit entre César et le Sénat), n° 1]. — Par _ contre, je m’empresse de reconnaître, prenant_en considération la sou- , veraineté formellement laissée et reconnue aux cités grecques libres, · M6; , ` lque les événements de 608,n’apportèrent point tout d’abord un chan- . ` ' gementnotable dans les conditions de leur droit public; les différences _ ne sont que de fait. Au lieu d’etre rattachécsa la ligue Achéenne, les · _ · villes d’Achaïe se rattachent désormais à Rome a titre de clientes tri- _ vbutoires; et, a partir de Yétablissement du proconsul préposé _sp¢ciale— _ _ _ ment augouvernement de·la Macédoine, celui-ci, en ce qui-touche la haute surveillanceia exercer sur les Etats clients de la Grèce propre, ` remplace désormais les délégués directs de la métropole. Donc, selon U. — qu'on se préoccupe davantage des lai ts ou de la forme, on peut soutenir · Mu. ` _ que la Grèce appartient depuis 608, 'ou n’appartient' pas encore, a' la ' . province de Macédoine; pour moi, j‘estime que la première opinion ` se rapproclie davantage de la—vérité. p . ·