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i · LES PAYS SUJETS 349' E . ` ' _ acquérir la propriété foncière dans deux- cités à la fois. De plus; ainsi que Flamininus déjà`avait com- ` mencé de le faire.(IIl, p. 333)., toutes les constitutions démocratiques sont supprimées; et dans chaque cité la ' liaute niain appartient désormais à' un _conseil· choisi ~ _ parini les plus riches. Chaque cité paye,aussi un impot · ' C fixe à `l’lome~; et , toutes ensemble , elles `obéissent · ' ' au proconsul de_·Macédoine, chef u1ilitaire supreme, ~ A ayant en outre les pleins pouvoirs administratifs et de · justice, et qu`on vit parfoi_s'mêmelévoquer à lui, pour en ' connaître, les procès criminels d’une plus grande impor- ’ tance. Rome, cependant, laissa à ces_u1emes·villes leurs « libertés, » c'est-à-dire, la souveraineté intérieure, purement nominale et de forme,- si l’on considere que la ' · ` République pesait sur elles par fliégémonie qu’elle s’était A . · hattribuée, mais qui n’en comportait pas moins l’indé- ` pendaucc absolue de la propriété du sol et les droits de · Vlibre administration et de justice ‘. Et quelques années ·i , ‘* Là reduction de la Grèce en province romaine se place-t-elle en ` l’an 608 ou non ?. La question, en réalité, roule sur une disputede un m·,J_ ·c, mots. Il est certain que, dans leusemble, les cites grecques étaient · · restées « libres · (Corp. insc. grœc.,»l543, l5, Cœsar, Bell. cia., _3, 4; Appien, Mithr.; 58; Zonar., 9, 3l). Mais il n’est pas moins certain, d’autre part, qu’en même temps, les Homains u prirent possessiondu — pays (Tacit., Ann., I4, 2l; 1 Macchab., 8 9, IO) »; qu’a dater de ce ' ‘ ` jour,` chaque cite eut a payer 'a Rome une_redevance annuelle fixe ' . · . · (Pausan., 7, I6, 6. '— Cf. Cicér., de Proviuc. consul., 3, 5); que la pe- tite île de Gyoros, par exemple. était taxee à 550 draehmes~·'Str_abon, l0, 485); que les · haches et les verges p llu proconsulromain se pro- menaient par· toutle pays, dictant Vobeissance, etobeies (Polyb., 1, c·; ' ` —Cf. Cicér., Vcrr., l. l, 21, 55); que le representant de la République ‘ , ‘ exerçait son droit de haute surveillance sur les institutions munici- pales des cités(Corp. i1tsc.g1·œc., 1543), parfois même sur l’adminis- · _ ' tration de la justice criminelle (Ibid., Plutareh., Cim., 2), comme _ ` ` 'l’avait fait jusque-là le Sénat romain lui-même; et qu’enfin, l’颷c pro- ` 'vincialc macéllonienuc (p. 340) est aussi, à cette même époque, reçue — __ en Grèce. Les faits contradictoires que l’on oppose à notre conclusion · ne sont autres que ceux derivant de la condition de villes libres laissée ' . d ailleurs aux cites: il en resulte que tanlot on les considere comme , placées en dehors de la province (Suetone, Cœs., 25; Gollum., ll, 3, ' — 26), tantôt comme lui appartenant (Josèphe, Antig, jwl., 14, 4, 4). Le , ' . · ` domaine de Homo en Grece se-limitait,. je le veux, au terriloire de ' ·