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330 v _ ALlVHlE._lV, (jllAPITl`lÉ Il — · l le plus difficile, yavait occupé un rocl1er escarpé, à peine. défendu,, loin` des quartiers habités. Il y avait concentré presque tout son monde, assez peu nombreux _d'ailleu1·s, dans l'espoir de 'pénétrer dans Magalia de . vive force. Déjà les assaillants avaient poussé jusque- , · au-delà des portes ; déjà toute la tourbe du camp ' .. accourait en masse alléchée par l’envie de piller, quand ` ` un effort des Carthaginois les ref'oula dans leurs posi- tions, ou ils se virent p_resqueenf`ern1és, sans muni- 4 tions, et·courant les plus grands dangers. Pour les tirer tl'afl°aire, Scipion, à peine débarqué, envoya d'Utique· etlpar mer sur le point menace les légionnaires et la _ milice qu”il avait amenés avec lui 1 il réussit-à les: déga- ger tout en se-maintenant en possessionde la hauteur : cela fait, il se rendit au camp de lïison, `y prit l`e com- mandement de l’arniée_et la ramena_ ve1·s Carthage. Profitant de son absence, Hasdrubal et Bilhyas avaient _ aussitotporte leur camp sous les murs meme de la ville et renouvelé lattaque du rocher ; mais.Scipion,· revenu

 temps avec son avantagarde, empêcha leur tentativc

_ d’aboutir. Alors le siége recommença cette fois plus serieusement. D'abord, le général purgea le camp_de · p toutela col1ue inutile des CHbHl'8ti8FSg_·QÈ:;;Vi\'àD(liO1'S, et- ressaisit d"une main ferme les rênes abandonnées de la discipline. lues opérations militaires reprirent une plus ' vive allure. Dans une attaque de nui_t·‘ïcontre la ville ` extérieure, les llomains, du· haut to`ur d'appro· j che, qui lesimettait de niveau avec les murs, abordèrent ·les créneaux et ouvrirent une poterne par on toute liar- ‘ mée passa. Les Carthaginois abandonnèrent Magalie, i , leur camp devant les portes ,· et mirent llasdrubal à la tête des trente mille hommes de garnison qui restaient à l’llltÉl‘l€lll‘_dO la place. Celui-ci, pour —déhuter par un acte <l’énergie, fait ranger tous les prisonniers romains sur les murailles ;`là, sous les yeux _des— assiégeants, les _