Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/323

' _ · LE·S`·PAYS SUJETS aie v nouvelle venueià la fois de la terrible sentence qui dé- · nonçait la guerre, et de la réclamation .des otages, alter- . r native plus douce, o11 opta aussitôt pour celle—ci, etl’on — se prit à espérer 1 on n’avait pas le courage, se livrant _ _ pieds et poingsliés à l'ennemi mortel de Carthage, dTen- » _visager la situation dans la réalité de ses inévitables conséquences. Les otages_a1·rivés à Lilybée, les .con- y . ·suls les expédièrent à Rome, et quant aux ambassa— . - deurs -de Carthage, ils remirent à leur faire connaître en ` ‘ . Afrique leur décision ultérieure. Le débarquement·des troupes s’opéra sans obstacle; les vivres 1·éclamés furent aussitôt livrés. `La Géruuàie carthaginoise vint ài Utique, ou les consuls avaient leur quartier général, pour y prendre leurs ordres: le désarmement de la ville fut tout d'abord_réclamé. Mais, disaient les ·Cartl1aginois, I comment nous défendre contre nos bannis, contre Has- C. drubal, qui s’est enfui pour échapper à la peine capie tale, et dont l’a1·mée compte vingtmille rebelles? Rome 'y pourvoira, leur est—il répondu. On obéit : le conseil dc · la cité comparaît devant les consuls : on dépose devant . 4 - eux tout le matériel naval, tous les approvisionnements des arsenaux publics, toutes les armes trouvées chez les ` A · particuliers- dont trois mille armes de jet et deux cents mille armures complètes —; et l’on demande ce que _ Rome exige encore. C’est alors que se levant, le consul _ Lucius Marcius Censorinus révèle aux malheureux leur sort : conformément aux instructions du Sénat, leur ` ville est condamnée : elle sera rasée, mais les habitants à peuvent se_ retirer sur tel lieu qu’ils choisiront de son territoire, et s'y établir à'deux milles [allemands, quatre 4 lieues] au moins de la mer. La 'mesure étaitcomble. A Lesicnnmginois cet ordre cruel, les Phéniciens se réveillent :' tout ce "°*lSl°"l‘ qu’il y a en aux d'enthous_iasme héroïque ou _d’illusions , se rallume; ils vont lutter comme les Tyriens jadis ont . tenu téteà Alexandre, cornmexles Juifs un jour s`opiniâ- - `