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I TLES, PAYS SUJETS . 317 la remise des Numides transfuges. Toutefois, à peu de temps de là, Hasdrubal est enveloppé par lÉarmée enne- _ mie, et il accorde à'Massinissa tout ce qu’il exige :, · ` · extradition udes transfuges, rentree des bannis dans Carthage, reddition des armes, passage des troupes sous i le joug, payement|d'un tribut annuel de 400 talents , (470,000 that., ou 637,500 fr.) pendant·les_cinquante- ' . années quivont suivre. Cette honteuse capitulation I , n’est pas même observée;. les Numides la violent, et ` massacrent les bandes désarmées des Carthaginois sur ` ` · la route même qui les ramène dans leur cité l · . Les Romains s’étaient gardés d’empêcher l’explosion.' Rome de la guerre, en intervenant à l’heure opportune : la dê°l"° ln mm" C J guerre avec Massinissa faisait trop` bien_ leur aliaire; et _ les Carthaginois, en entrant en campagne, contreve· i' naient au traité avec la République, qui leur défendait de prendre les armes contre un allié de Rome, et de les · porterau delà de leur frontière (lll, pp. 248, 264). Et - puis, ils n'avaient plus devant eux `qu’un adversaire I .· déjà battu. Dans la prévision de l'occasion, les contin—‘ _ gents d’[talie avaientété mandés, les vaisseaux étaient `_ - ·' réunis; à toute heure, à toute minute, la déclaration S dc guerre était prête. A Carthage, on essaya de tous les moyens pour détourner la tempête. Les meneurs des ; patriotes, Hasd1·ubal et Carthalo, isont condamnés _à mort: une ambassade est envoyée àilïome, leur impu- tant la responsabilité des torts; Mais à la même 4· heure partait d’Utique, la seconde ville des Phéniciens ' de Libye, d’autres ambassadeurs, avec pleins pouvoirs ` de donner leur ville à Rome en toute propriété. En pré- sence de cette soumission spontanéede la voisine de . Carthage, il était presque dérisoire de ne vouloir expier la faute commise que par_ le supplice de deux Carthagi- nois `notablcs. Le Sénat décida que les satisfactions , otïertcs étaient-insuiiisantes. Quellesexcuses sufliront ‘? i i