Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/320

. — » 316 LIVRE IV, CHAPITltlüfl _ , · 152 av. J.·c.‘ poussés en toute hâte (602). Cependant le Sénat_, malgré ' l’avis de Caton, ne_veut point encore en venir à la rupture ouverte'; il est décide, en séance secrète, seu- · · lement, qu'il y aura déclaration de guerre, si les Phé- niciens persistent a garder leurs soldats sous les armes, C ct ne livrent pas aux flammes leur matériel naval. · · Sur cesentrefaites la guerre avait déjà éclaté entre lcs . _ Africains. Massinissa confiant à son fils Gulussa les ·` bannis de Carthage, les avait fait conduire jusqu'aux _ portes de la_ ville. Ils trouvèrent les `lportes fermées. _ Quelques Numides s’en revenantlfurent massacrés, Aus- sitôt`Massinissa de mett1·e son armée en mouvement : la faction patriote dans,Carthage se prépare de son coté ., au combat. Mais le chefde ses troup.es, Hasdrubal, était l’un de ces généraux, trop souvent choisis à Carthage, qui ne semblent faits que pour la ruine du soldat. C On levoyait, vêtu de la pourpre, parader fièrement, comme un roi de théâtre : jusque dans le camp, son _ A ventre etait son dieu : lourd, chargé d'embonpoint et vaniteux, il n’était rien moins que l’homme du moment. i ll eût fallu pour tirer Carthage de l'ahime le génie d’un _ · Hamilcar, le bras d’un Hannibal; et encore, quioserait dire qu’ils cussent pu la sauver? La bataille eut lieu 1 Scipion Emilien·y assistait. Alors tribun militaire · à A l’armée d'Espagne, il avait été envoyé vers Massinissa · pourprendre, etiramener des éléphants d’Afrique.< Placé _ au haut d’une colline, a comme Jupiter sur l’Ida, » il vit toute la mêlée. Quoique renforcés par six mille cava- _ _ liers numidesque leur avaient donne des chefs mécon- tcuts et hostiles `au roi, quoique supérieurs à celui-ci par , _ lc nombre, les Phéuiciens u’en curent pas moins lc des- ¢ · sous. Après leur défaite ils offrirent et de l’argent et des ccssions de territoire; et Scipion, à leur sollicitation, s’cntremit pou1· le traité à conclure 2 mais on ne pouvait · s’entendre, les Carthaginois, en fin de compte, refusant