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28 _l,IVRE III, CHAPITRE X ces dernières n’héritent d ailleurs ni des domaines `_ royaux ni·des d1·oits de régale; et les Romains prohi- ` _ _ bent les travaux dansles mines d’or et d’argent, princi- __ ` rss nv. i_.·e. pale richesse du pays; toutefois, en 596, ils autorisent · de nouveau l`extraction de ce· dernier métal ‘. Ils dé- · .. fendent l’importation du sel, et l’exportation des bois . _ ’de construction. La taxe foncière levée pou1· le roi ayant i , cessé, les cités et les fédérations deviennent maîtresses de ` 4 se taxer ellesmûmes, tenues qu’elles sont d’ailleurs . d'en\'0yer à Romeî, à titre de contribution annuelle, la _ moitié du produit de la taxe, estimée une. fois pour . ' ~ toutes à la somme grosse de ,100 talents Qi-70,000 Z/zal. ` = 737,500 fr. 2). Du reste, tout le pays fut désarmé · et la forteresse de Démétriade rasée; vers la frontière ' ‘ du nord seulement, une ligne de postes resta debout y pou1· repousser les incursions des barbares. Des armes ' ·· qui furent livrées, les Romains n’emportèrent que les P boucliers _de bronze : le reste fut brûlé. — Rome en , vint à ses fins. Deux fois, depuis cette époque, les Ma- _ cédoniens se levèrent _ à l’appel des descendants de V , · leurs anciens rois. Vains efiorts i à` dater de leur chute, 158. _ · ‘ C’est Cassiadure, qui rapporte qu’en 596, les mines de Macédoine ,_ _ . auraient été rouvertes,‘ et les médailles coniirment et précisent son as- _ sertion. Il n`en existe point en or, provenant de l'une des quatre Ma- ‘ · cédoinesc d'ou je conclus que les mines d`or restèrent alors fermées _ ou que le commerce ne se servait plus de ce metal _qu‘en lingots. Au contraire, il existe des monnaies d`argent de la première Macédoine __ ‘ _(Amphip0lis) : c’était là que les mines d’argcnt s’exp|oitaient, et eu ’ ` , égard a la courte' duree du temps pendant lequel elles ont étéfrap- . 158-M6. , _ pëes (596-608), leur nombre étonne. Il faut ou qu’alors les extractions _ aient été très-vivement poussées, ou qu’on ait refrappé en énormes quantités les anciennes monnaies royales. ' _ 4* Polybe dit (7, 4) que les cités macedoniennes furent ·· déclmrgées _ de toutes les taxes et impositions royales, ·· ce qu’il ne faut point né- — cessairement entendre comme si Rome leur en avait fait remise en- ` p _ tière 2 le récit de notre auteur s’explique en ce sens que les anciens /' . · _ impots royaux devinrent impôts communaux. - Le maintien, jusqu’au siècle d’Auguste ('l`it.—Liv. 45, 32. —- Justin. 32, 2), des institutions ` Ã données par Paul-Emile à la province de Macédoine se .concilie aussi _ fort bien avec le fait de l’abolition des taxes du roi. · ~