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I _ LES PAYS SUJETS i 315 · · l’opinion publique, —— la guerre serait déclarée à Car- _' thage et que Carthage serait rasée. Le prétexte cher- _ ché se trouva vite. Les agressions deMassinissa, l’ appui inique que- lui prêtait Rome, avaient ramené à |a~tête .` des affaires dans la ville africaine Hasdrnbal `et Car- . thalo, ·les chels de la faction patriote·. Comme les- pa- ' triotes d`Àchaie, sanswaller jusqu`à la révolte contre 'la ' ` suprématie de ·Home,· ils n’en voulaient pas moins dé- ' L fendre contre Massinissa, même iles armes·· à la main, s’ils en- etaient réduits la, l`es droits que les·trai'tés — 4 reconn-aissaient encore à leur·patrie. Ils firent bannir de Carthage quarante des·partisans les plus compromis du . j - roi numide, et le peuple jura de ne-jamais, à quelque i condition que ce fut, leur rouvrir les portes de la ville. `En même) temps,'et pour- repousser les attaques aux· ' C quelles on s’attend'ait de la part du chef" ennemi, une. forte armée fut levée chez les Numides indépendants. · · .4*r/robamzane, petit-fils de Scyphax, la commandait ,_ ` (vers 600)-. Massinissa, toujours- prudent, segarda bien tôt ¤v· J--0- diarmer-2 il se soumit sansconditions- ài la décision de Rome, en ce qui toucl1ait les te1·ritoires sur·l’e Bagradas. ` _ C’était= ouvrir aux Bomainsle-spécieux prétexte d~’une· i ` I accusat_ion contre Carthage: Carthage armait évidem- ` ment pour faire- la guerre à Home :· il fallait qu’elle _ licenciât immédi'atem`ent ses troupes et qu? elle détruisît ses a·pprovisionnemen·ts ma-ritimes. Déja le grand conseil cédait :· mais le peuple s’opposa lïiexécutioxr 4 des 0l‘d~I'6S‘d0l’lI'lÉS, et les¤ envoyés romains, porteurs C de lasentence, coururent même de grands: dangers.; _ Massinissa, aussitôt; denvoyer son lil's=lÉulussaî en Ita- lie, pour dénonceiv les· préparatifs qui se continuent! à· · _ ' Ca1·thage`en· vue d’une guerre·· de terre ·et· de me1·, et p0u·r·hate1·· Pexplosion deshostilités:. ,Une n0u~velle· am- _ ` lJassade—de· dix envoyés romainsvient dans la; cité con- damnée, etvyw constater en effet!la=réa—lité»des·`a12mements -