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' 308 LIVRE IV, CHAPITRE I ‘ _ i,-Espagne assujettie. — Une commission sénatoriale s'y rendit, S°";0î';îîl"‘° iayant charge de se concerter avec Scipion et d’organiser . leslpays nouvellement conquis. Scipion mit tout en ceu- · vre pour réparer lemal fait par·la politique déloyale et ' sotte de ses prédécesseurs. Dix- neuf années auparavant, simple tribun militaire, il avait vu Lucullus maltraiter ` indignement les Ccmccms :_ a`ujourd’liui, il les fait inviter i à rentrer dans leur citéet à en rebâtir les maisons. Une i suite de temps relativement meilleurs commençait ‘ ' · pour l`Espagne. La piraterie s’était installée comme en _ ~ un dangereux repaire dans les Baleares. Quintus Métel- 4;;, lus lesoccupe en 63l ,' détruit les pirates, et ouvreaux _ Espagnols les facilités d’un commerce bientôt prospère. F ertiles par elles·1némes, habitées par un peuple d'une I _ · incomparable adresse à manier la fronde, ces îles étaient pour Rome une avantageuse acquisition. Déjà la langue latine'était en tous lieux parlée dans la Péninsule, té- . moin les trois mille Latins_-Espagnols importés à Palmit , I _ et à Pollcntia (flollcnza), dans les îles que nous venons _` de nommer. Somme toute, et en dépit de nombreux et v _ graves abus, l’administration romaine se conserva dans . le pays telle que l’avait faite jadis le génie de Caton et de a 'l`ibérius Gracchus. Les frontières des provinces n’eurent · . cependant pas peu à souffrir encore des incursions des · i peup_lades non' soumises, on soumises àdemi, du nord ' · ' ·ou de l’ouest. Chez les Lusitaniens, la jeunesse pauvre i avait pour habitude de s’assembler en bandes de pil- , · lards;`de sejeter en masse, tu_ant et ravageant, sur ses ' — voisins, sur les gens des campagnes; et jusque dans les siècles postérieurs , les fermes et métairies isolées _ ressemblèrent à desiforteresses en état de résister à un · coup demain. Jamais les Romains n’ont pu étouffer complétement le brigandage dans les montagnes inhos-A _ .pitalières et impénétrables de la Lusitanie. Désormais toutefois, il 11*y aura plus, à vrai dire, de guerres : les