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maiius, préteur, ce semble, de la province Citérieure, remporte une troisième victoire sur Gaius Nigidius, et ravage tout le plat pays. Sur les montagnes on ne voyait plus que trophées portant les-insignes des préteurs romains et les armes des légionnaires vaincus : à chaque nouveau triomphe du 1·oi_des Barbares, l’étonnement et la’ honte redoublaient dans liome. Enfin on donne la guerre à conduire à un meilleur capitaine, au`consul Quintus Fabius Maximus zEmiiiauus, second fils du vainqueur de Pydna (609) i mais en même temps on n’ose pas envoyer dans cette Espagne,_oi1 lc service est odieux au légionnaire, les vétérans éprouvés revenus de la veille de Macédoine et d’Afrique. Maximus n’emmène avec lui que aèimiégaons toutes neuves, et aussi peu solides que l'armée d’Espagne elle-même, démoralisée par ses revers. Les premières, rencontres ayant encore tourné a.l’avantage des Lusitaniens, le Romain, homme~prudent,,tient ses soldats enfermés dans son camp sous Ursa (Ossuua, au sud-est de Séville), refuse le combat qui lui est tous les jours offert, et ne reprend la campagne que l’année suivante (G10), après qu’il a aguerri ses troupes dans de petites courses militaires; et luttant enfin à meilleures chances contre un ennemi de beaucoup supérieur, après (i,li€Ul‘€UX faits d’armes, T ·il v°a prendre ses quartiers (l’lllV€IÈ dans Corduba.· Malheureusenicnt, il est remplacé bientot par le lâche et malhabile prétcur Quiiwtius : les Romains essuient défaite sur défaite : en plein été encore leur général rentre dans Corduba; tandis’ que Viriathus inonde avec ses bandes toute la province méridionale (GM). Il a pour successeur Quimus Fabius Maximus Scrviliauus, frère adoptif de Maximus Àimilianus, qui, descendu dans la Péninsule avec deux légions et dix éléphants, essaye de pénétrer en Lusitanie. Fabius livre toute une série de batailles indécises; repousse non·sans peine un assaut