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. I i LES PAYS .SUJ>E?l`S _ 291. l'une de leurs villes. Pendant qu’ils sont occupés à ‘ I en fortifier les murailles, les Romains leur enjoignent · d’avoirà cesser ce travail : toute nation sujette qui se Wpermet _de fonder une ville lui appartenant. en propre - contrevient à l'ordre `de choses établi par Sempronius Gracchusi En méme temps, ·on leur réclame les pres- · tations en argent et_en hommes, qu’ils doivent, i_l est vrai, selon la lettre des traités, mais depuis longues '_ Èannées tombéescn désuétude. Les Espagnols se reÃ. ’ fusent à obéir. ll ne s’agit là que de fagrandissement d'un_e ville, et non de sa construction; et quant aux _ redevances, non-seulemeut elles ont étéisuspendues, , mais mème, les Romains en ont faitjadis 'remise. Sur pces entrefaites, Nobilior arrive dans -la Citérieure, avec une armée de près de trente mille hommes: il a des cavaliers numides et dix éléphants. Les murs de . u la nouvelle ville n’étaient point encore achevés: pres- que tous les Ségédans se soumirent. Mais quelques-uns, . V · plus déterminés, allèrent se réfugier chez les Arévaques, _ les suppliant de faire cause commune avec eux.~.Ceux-ci, · enhardis par la victoire récente des Lusitaniens sur Mummius, se‘lèvent et choisissent pour général Carus, un des émigrés de Ségéda. Trois jours après ce brave _ chefnîétait plus qu’un cadavre: mais les Romains battus _ ' perdaient six mille des leurs. On était au 23 aout,, jour de la fête des Vulcanales, jour _.de triste me- - ' moire depuis lors ‘. Toutefois, les Arévaques, cousternés . de la mort de Carus, se retirèrent dans Nùmance, leur plusforte place (Garmy, à une lieue espagnolede Soria, — sur le Douro). Nobilior les y suivit, Une _seconde ba- taille eut lieu sous les murs mêmes de la ville. Les Ro- i mains, grâce à leurs éléphants, refoulèrent d’abord les L [Fête de Volcanus ou Yulcirin, l’ép0ux de l’antique déesse latine , Maia: divinités du feu et de la nature féconde, comme l’Héphaist0s et l’Aph*r0«lilé des Llrccs. î V. Rrcller, Myt/ml., p. 525_etsu_i\ç], A `