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, . t LA Ll'I`.TÉRÃ'l`U·BE ET_ UART j 269 , i et purement politique ayant n1ai·cl1é`du·1nême pasen Italie, il n’était déjà plus possible de maintenir intacte la j nationalité originale dé la vieille Rome, et de défendre · contre lihellénismeenvahisseur une société jadis réfrac- . _ taire aux raffinements d’une culture plus haute et plus ' personnelle. Quoi`qu’ilen soit, il fautreconiiaître la ne; ' ` cessité de_cette propagande révolutionnaire, antinationale de la Grèce. Elle seule avait ledon d'amener la_ fusion ' ·

  • moraledes peuples; et dans le domainedela poésie comme

' _dans celui de l'histoire,`c’est par elle que se justifie, et dans Yesprit et dans la forme, eettellittérature romaine _· du vie siècle. S’il n'en_est point sorti d’œuvre vraiment neuve etpure d’alliage, du moins parielle leshorizons — intellectuels de la Hellade se sont étendus jusque sur ‘ V lïltalie. Considérée dans ses aspects purement extérieurs, ' . la_ poésie des Grecs suppose chez ses `auditeurs une cer- taine somme de con_naissan,ces positives. Chez le poete ' antique vous ne trouvez rien qui tende ou ressemble à ` cette concentration réfléchie et exclusive de la pensée, 1 l’un des traits les plus essentiels dudrame de Shalées- V ' peare, par exemple. Pour. qui n’est pas verse dans la _ q connaissance ·des_cycles· mythiques de la Grèce, les _ V chants des rhapsodcs et des 'premiers tragiques se dénou- l lant s·ur une toile sans arrière-plans, denieureraient_inin- · ` telligibles à la masse.,Les comédies Plautines, entre au-' tl‘GS, nous font voir que le public de Rome savait- par . cœur les fables homériques, etla. légende d'Hercule; et ` que les" traits principaux des autres mythes ne lui étaient point inconnusë Très-probablementles écoles I * Du _cycle`d'Hercule, nous voyons apparaître, même les persoima- — . ges secontlrtires, Tallhyliius, par exemple (Slichus, 305), `Aulvlycus (Bacclt, 275), Parlltavn (Merœc/tm., 743). De méme, et'. quant aux ` faits principaux du moins, la foule à Home avait entendit conter les ` légendes de Thèbes et des Argonautesycelles de Bellér0pltpi1(Ba0ch., · 810), de Pcntltéa (Mercal., 467), de Prvcné et.Pltil0méle (Rud., 604), I de Saphoj et de Plta0n' (Mil., 1247). '