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` l · LA LITTlÈllATURl<l- ET L’Ali’l` 253 l?Africain (vers 590). Les uns, utilisan_t les progrès de la isa nv. i.·c. versification, s’adressaient à un, public déjà- familier avec ` la oésie· les autres, référant l’a areil tout fait de la ' 3 . prose grecque, mettaient _ainsi à la portée des esprits ' - _ cultivés; à l'étranger, des documents dont l’intéret matériel allait désormais bien au delà des frontières du Latium. La pi·einière méthode fut`celle des pléhéiens: les écrivains des hautes classes adoptèrent la seconde. Nous avons vu de même, en Allemagne, au siècle du 4 grand Frédéric, s’élever à coté de la littérature des pasteu1·s de village et des régents d"école, une littéra- ture aristocratique, ne, sachant que la langue française, et publiant e11 français le récit des batailles p1·ussiennes, pa1· la plume des 1·ois et des généraux, tandis que `Gleim · et Rainier chantaient leurs chants de guerre dans l’idiome — ` national L, Quoi qu’il e11 soit, ni les Chroniques versi- · liées, ni les éci·its grecs des lannalistes ne constituent en- core la véritable littérature historique latine. Celle-ci ne · _ commence qu’à Caton, à vrai dii·e: c’est de Caton seule- _ . ment, de son Histoire des origines (Libri originuin), que date la première composition nationale en ce genre, et en même temps le premier ouvrage important écrit en · prose chez les Romains 2. La publication s’en place à · la tin denotre période 3, 1 |_Gieim· (1719-ISO3), l’Àmwré0n et le `Tyriée allemand; et Rmnler (1725-1798), poëtes prussiens tous deux, furent célèbres au dernier 4 siècle. Leurs odes guerrières sont actuellement négligées. Du moins, et ce n’ést point un mince merite, ils furent, avec quelques autres, les précurseurs des grands poëtes nationaux de l`Allemagne, Sinon les fondateurs même de la glorieuse école des Lessing, des Schiller et des Gcethe.] , ' _ ·`

  • [Etméme après Caton, Cicéron dira encore que la littérature ro-

' maine ne compte pas une veritable œuvre historique : « Abesi historic liileris nosiris, etc. » (de Legib., I, 2).] — _· . ‘ Tous les travaux litlérairesde Caton appartiennent a sa vieillesse (Cie., Cato, 11, 38. —Corn. Nepos, Cale, 3). La composition des pre- · · iniers livres des Origines n’cst pas anterieurea l’an 586. Elle ne lui est 468 21v· J··C· pas n6n plus de beaucoup postérieure (Plin., Hist. nai., 3, 14, 114).`