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— 250 _ ` LIVRE lll, CHAPITRE XIV I _ _ reproclûitsouvcntdansdes eondilionspareilles. lfÉneizI0, — U _ · la llëllïltltlü, etla Messlade en tiîmoignent. Que s’il s’etait lait a Home un veritable et puissant mouvement poétique, ' on eût vu bien vite ecarter ce parallèle olliciel et presque t q burlesque entre l'lliade et les Annales Eimiennesyde A __ même que nous nous prenons aujourd’I1ui sourire en ` entendant les noms de M"‘° 1(arsc/mi, la Sap/io allemande, ` et de llzlllüNtOlU·Pl7l(l(l7`6 l. Jamais la haute poesie n’a lleu1·i ·à llome. Au fond, l’interêt des A-ztnales etait dans leur _ sujet meme, dans les traditions arislocratiques dontclles ·· se l`aisaient l'organe. On ne peut·meconnaître·d'ailleurs que le poete n'y révèle un raretalent de la forme: aussi _ demeurèrent-elles leplus antique modèle de la muse 1·o- maine aux yeux des générations postérieures 1 on en re- commanda la lecture, et ou les lutl — Ams1 s explique , ` Vetrange prodige d’une epopee foncièrement antinatio- nale, ecrite par un lettre quasi grec, et véneree par les I , llomains des derniers temps comme le cl1el`-d’oeuvre · de la vieille poésie de Rome. · 1.sm···;·l·····; lia litterature de la prose est née ai Rome, peu de l‘II ir ê. \ .` , . _ . i im l·Cl|`l[)S apres les premieres œuvres pootiques 2 Inàls elle s’est produite d'une·aulre maniere. Elle n'a point reçu les incitations artilicielles de l`ecole et du theatre, qui avaient comme forcé la muse poétique avant l`l1eure; ‘ [Ces noms sont- inconnus aujoui·d’liui, même eu.Allemagne. — zlnne-.L0uis0 Karsclliu, nee a Sc/nullms, en Silesie, en 1722, fut une ' simple paysanne, douée d'une singulière faculte d`improvisation poé- ‘ tique, Apres deux mariages nialheureux, avec des liommes d’liuml1le condition, elle vint à Berlin, où les renovaiteurs de la poesie et de la . litterature nationales allemandes, G/aim, Ilantler, Illoscs Mendclso/tn et autres, l`accueillirent avec enthousiasme et la surnommèreut la Sep/ta allcntmnle. Le grand r`rederie la traita plus que dedaigneusenient, et lui lit une fois donner deua: écus. Elle mourm en 1791. Elle avait du ' naturel, de la elialeur : niais la correction et la culture tuèrent son rude genie. —Jean llollliclw lVillanz0w, ne en 1736, znort en 1777,\imita- - _ teur de ·1-'indarc. a publie' des Dit/tyrautbes en l7t}3, des Fables diale- yuées et d autres poemes oublies de nos jours. ·Il a longtemps vecu it Smnt—l·'etersbourg, où il dirigeait l‘lnslilulallemand.]