4248 LiVR'E·IIi, CHAPITRE XlV‘ · - b forme nouvelle ; l’autre l'accommode etl’enferme dans ‘· l’épopée hellénique. Il quitte le vers saturnien pour ‘ · l'hexamètre : il surcharge le narre des faits du costume · poétique, visantà la mise en scène plastique, à l’instar des Homërides; Quand la matière s’y prête, il traduit tout simplement Homère :`a-t—il à dire les funérailles des soldats tombés à Héraclée, aussitôt il copie les funé- railles de Patrocle. Sous la cape du t1·ibun militaire. Jllarous Livius Stolon, bataillant en Istrie, vous retrouvez ` ‘ !’Ajoa: de l’I|iade 1 Enni_us ne fera pas grâce au lecteur de l’invocation liomérique à la Muse! Toutes les ma- I cliines épiques sont en jeu dans son poëme. Après la · bataille de Cannes, Junonpardonne aux Romains, en plein conseil des dieux : et Jupiter, apres en avoir, en bon époux, obtenu le congé de sa femme, leur promet la victoire sur les Romains. Les è< Annales »` d’Ennius · témoignentaussi d'un amour du néologisme et d'une tendance à l’liellénisme, que nous avons déjà caractérisés. ` ‘ Le monde céleste, comme chez les Grecs, lui se1·t con- stamment de cadre décoratif. Son poeme s’ouvre par un . · songe curieux, tout empreint des doctrines pythagori- ciennes. Il y est dit que l'âme de Quintus Ennius a jadis ` passé par le co1·ps d’H0mère, et avant, par le corps d’un ‘ · paon, puis, selon la dogmatique pure du_philosophisme naturel, le poëte disserte sur l'essence des choses, et les ` rapports du corps et de l’esprit. Le choix du sujet le sert V au mieux : deitout temps,·en effet, les lettrés de la Hel- · lade ont trouvé dans farrangement ou le redressement y` . 'dè1’hast0im romaine un moyen excellent de propagande — 'grecque cosmopolite. Ennius le proclame : les Romains « ont toujours reçu le nom de Grecs, et Grecs on les ` appelle encore! *, » · A · · Quelle étaiten somme la valeur de_ ces fameuses`An:
- _[Contendu»tt Grœcos, Graioslmemorare solenl sos. (Anna!.)]. ·