Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/248

Cette page n’a pas encore été corrigée

V . 22/ii` A LIVRE Ill, LJAHAPITRE XIV · · _ . ` tant essayé, `disparut promptement du théâtre : la lutte était trop inégale entre les cycles légendaires dela Grèce ` 1 ` et les fables indigenteset sans couleur des origines la-` ~ _ J lines. Sur le mérite intrinsèque de ces rares drames, A ·nous ne sommcs_plus en mesure de porte1· notrcjuge- ` ment; mais à tenir compte de l’intention poétique en A ·· général, il Faut avouer que dans la littérature romaine 4 nous ne rencontrerons guère ces touches l1a1·dies et cet ~ ~ V essor createur, éléments nécessaires d’un théâtre natio- . nal l Il n'a été donné qu’aux·tragiques grecs des vieux ’ V — - temps qui se sentaient voisins de l'ère des dieux, il n’a _ ' i été donné qu’à /Eschyl0, qu’à Plwywiczis, d’oser 'mettre ' , - à la- fois sur la scène, et les aventures de la légende, et " les faits héroïques de l’histoire contempo1·aine. . _ · ` Loin de moi pourtant de ine défendre-de l'impres— - p sion que j’eprouvc: quand jeivois à Rome aussi, ce poete, chantre des batailles ou lui-même a combattu, ‘ . s'essayant àson tour dans le drame historique, et nous · montrant les 1·ois et les consuls lâ ou seuls, avant lui, les . Ã héroset les dieux avaient eu la parole, il me semble _ assister en personne à la grande crise des guerres puni- · ques et à ses grandioses resultats! poems me . C`est de même vers ces temps que commencent à Rome les lectures poétiques. Déjà, Livius Andronicus, ·en ré- _ . citant ses vers dans son école, avait int1·oduit, à Rome , ' tout au moins, l'usa`ge de la lecture de l’écrit par son ‘ i auteu1·, usage qui, chez les anciens; suppléait à la pu- - " · .blication_. Ici le poete ne courait point absolument · _ après son pain; il n`en advint pas comme de la poé- sie' scénique, ai butte à la défaveur de l'opinion. I Dès la ûn du VIE siècle, on cite plus d’un Romain notable qui s’est p1·oduit en public, son manuscrit il la main I. ` · * Sans compter Caton, on nomme « deux consulaires poütes » (Sne- 483 av. J.-C. ton., Vila Terant.,'4) Quintus Labeo (consul en 571) et Marcus Popi;