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242 LIVRE III, CHAPITRE XIV sItï'0.S"3V3l1t lui iltcOltl1U€S. '1`©ut C€lEt` Ile pI`Oll\'8 qU’Ul1e eliose, c'est que son talent portait le costume grec plu- · tôt qUe le costume l‘O|lt&ill 4 i Quand VOUS l‘€tlCOtttt‘€Z U quelque i`l‘2IgtIICIlt SOl‘tl tle S3 plume, ce qui VOUS l`I'2`t|)[)G, _ c'est bien moins la rudesse latine que la recherclie al`- leetee et vrai_1nent grecque des assonanees 2. Brel`, sans être un grand poete, il l`ut un_ poète élégant et serein, ' Citons encore ici certains passages excellents pour le fontl et la forme, tires du P/tœntcc d’Ennius etintités tl’Euripitle : , . [« ll convient à l'It0mme de vivre animé par la vraie vertu, et tl'11- — .: journer sans crainte le coupable devant le tribunal tlu juge, — La _ ·· liberte! elle est la ou le cœur hat fort et pur sous la poitrine! Ail- ·· leurs, et dans la sombre nuit, se caclie_le forfait! »] Sed tsirttm virtitte vera vt't·tn·e nntmatttm ttdtléuet; · h Forlilerque innoaziunt vocorc aztuersttm azttrersat·ios. Ea libertas est, qui pccttts pttruin et firntttnt yestifut. _ ‘ Alice res obnozcioste nocle in obscure talent. * _ Dans le « Scipion », qui fit partie sans doute des poésies mêlées tl'lîn- nius, on rencontrai`t aussi les vers pittoresques qui suivent : _ _ A ..... onttnttus cœti castus consttttt stlentto ; ‘ . Et Neptnnus sœuus ttnrtts asperts paitsam ttedit; g Sol equis iter ·rep1·essitunytttbtts volitntibus; Constttere amncs perennés, arbores vento vacant. [« Le silence se_ fait dans l’iintiiensité du·monde céleste; Neptune ·· en courroux commande le repos aux ondes bondissantes; le soleil ar- · rete ses chevaux aux sabots ailés; les fleuves suspentlent leur cours ·· éternel : et le vent meurt so_us larameel ¤] Ce dernier fragment nouslmontre l`imitatenr il l’0envre et aux prises . avec son modèle. Il ne fait antre cliose ici que parapliraser les paroles tl’un temoin du combat que se livrent Neptune (Hép/twslos) et le lleuvc · Scamantt-re, dans la tragédie (primitivement sopltoctéenne) du Bac/tnt tt’Hectm·. Constittt, credo, Scatrtonder .· àrbores cézito vacant! ·· Voyez! le Scamandrc s'arrete; le vent meurt sous la ramée: · et _ c’est dans l’]liatle (2I, 381) que se rencontre la pensée premiére du tableau. _

  • Citons, par exemple, ce vers du P/tœntn: : .

[ ..... stttltus‘t qui cupita cuptenscttpientcr cttpit.] [· Fou vraiment qui 'desirc en la désirant la cliose désirée! ·] lit encore fatisons·nous grâce au lecteur de plus insipides ritour- nelles! Les jeux de mots, les acrostiches n’y manquent pas non‘plus (v. Cic., de Divin., 2, 54, H1 [et les vers cités pai· A. Gell., d8, 2]). `