Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/243

Cette page n’a pas encore été corrigée

LA LITTERATURE ET UART _ 2'sè_ , ` mopolite par sa naissance `etpar sa condition sociale, i il avait su s’assimilo1· `toutcs les nationalités au milieu des 'uelles il avait vécu : à la fois rec- ` latin, ost ue 7 même, il`s’était:gardé de se donner à un seul peuple. _ _ Tandis que chczlles autres poëtes primitifs de'Rome, la grécité a conquis leurs efforts et leurs oeuvres, plutôt ` qu’ils uiont ·eu.le dessein de se livrer à ielle; tandis · . ` qu’ils ont tous plus ou moins essayé de se placer sur ¤l'e ` ` terrain national et' populaire, Ennius, lui-, avec ·une netteté merveilleuse d’esprit, est entré en pleine liberté ` Eloquerelur, [inclu malais, etiquœ bona ilictu, · i I Evomeret, si quid velleljtutoque lpcaret · _ _ Quicum multa volup, ac gaudia clamquepalàmque`; · fngeniuih quoi ozulla malum sentenlia suadel · Ul facerel faoinus 1 levis, haud malu’, d0clu’, fidelis, Suuvis homo, `facum1u’, sue c0ulzmlu’, bealus, · . I Saint', secunda l0quens'in·lempm·e, c0min0du’, azerbum Paucum, mylla icncns antiqua, sepulla veluslas ‘ ' · Quœ facil, et mores beleresque umzosque lenénlem, ` · p Jlfultarum 'ueleô·um legum, divomque homiuumque Prudeulem, qui multe loquive lacerevaposset . ‘Hum ..... ·, ctc.] ‘ · (A. Gell., ku, 4.) A !’avant-dernier vers, je propose d'écrire : Multarum rerum leges divomque homimimque. · ` · '[Ayant ainsi ·parlé, il appelle unlhomme avec lequel illaime ùlparta- ger sa table et ses discours, lui parlant d*une humeur affable de ses ` affaires, ·et se délassant des‘fatigues`d’une `journoc donnee en grande partie a la chose publique, au vaste forum et à l’auguste sénat. Avec _ lui, il ouvre la bouche sans crainte 1 sujets `graves ou légers, plaisan- _ teries et jeu de mots, peu importel`sa parole se teintdc malice ou se. répand en accents pleins de bontes; il la place en lieu sûr! Avec lui, il prend ses plaisirs et ses joies, en secret ou en public. (j’est un homme` _ . ` qui jamais ne pense a mal; encore moins, ne pousseà mal faire! Léger sans méchanceté, il est savant, fidèle, doux, éloquent; content de son sort, heureux 'et sensé; disant les choses a propos; facile d'humeur; parlant peu, retenant beaucoup; sachant les choses d’autrefois, ense- ' _ velies sous les. temps; au fait des moeurs anciennes et nouvelles; pos- sédant les vieilles loisdivines et humaines. C`est à un tel homme...etc. · Et Aulu-Gelle d’ajouter 1 · Voilà'l’ami qui convient aux hommes . .» haut placés par la naissance et la fortunel, L. zlilius Stilo assura ·· souventqu’Ennius, cn écrivant ces vers, avait songe a lui-même, et » qu’il y avaitdéposé la peinture de ses mœurs et de son esprit`! » — , Au!. Gell., loc. oil.] j " ' ' .