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· 236 i LIVRE III, CHAPITRE XIV unlbagage commode de moyens matériels deterreun: l I le meurtre d’une mère, les 'infanticides dans les Emm- nides,-dans Àlcméon, dans Chresphonte, dans la Méla- nippe, dans ·la Médée: le sacrifice d’une ·jeune vierge , . dans·la Polyazène, les Erechtides, l’A`ndr0mèdc, l’Iphi~ ge'nie‘? Qu'on ne l’oublie pas, ce public grossie1· était accoutumé aux combats de gladiateurs! Les rôles de femmes, les esprits. faisaient sur ·lui l’impression la plus· profonde; · _ _ · Mais au milieu des remaniemcntsopérés par la ` tragédie romaine, ce qui nous frappe le plus, après V la suppression duxmasque, c’est la suppression du . chœur. Le théâtre comique à Rome ne comportaitplus _ ` ce dernier; et l’arrangement même dc la scène ne lui laissait plus de place : l’0rchestre avecson autel au centre (6pXv§e:p«,0epé)t·q), ou se mouvait le chœur athé· nicn avait disparu, ou 'u’était plus qu’une sorte depar- I 'qzwt abandonné à certains spcctateursl. Aussi à Rome ' , plus d'év0lutions, plus de danses artistement mêlées _ de musique et de chant déclamé, et si parfois le chœur essaye de se produire encore, il'n’a plus ni sens ni importance. Pareillement, les arrangeurs tragiques ne ‘ se faisaient faute ni de changer le mètre, ni d'abrége1· I on de bouleverser les détails. Prenons l’lphigénie la- tine: soit que le poëte ait copié un autre modèle, soit ' ` qu’il _ait inventé cette modification, nous y voyons le chœur. des femmes d'Euripide changé en un chœur , de soldats. · - r Pour nos modernes, les tragédies du v1° siècle de Rome ne sauraient s’appeler de bonnes traductions : néanmoins il convient de reconnaître que le drame d'Ennius a` reproduit son original avec une fidélité ‘ [Il était, réservé 'aux sénateurs et personnages de distinction, . _ comme aujourdfhui nos fauteuils ou stalles dïorchestrc, qui sont loués a plus haut prix.] A___ .