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'l LA LITTÉRATURE ET L'A·RT . 235 · de la dernière époque ne vont plus·chercher des. sujets ` . ' dans les vieilles épopées; ils les empruntent aux fables I d'Euripidc! Enfin, et à mesure que la Grèce s’aban- . donne aux idées dc l'hellénisme nouveau, la gloire et i liinlluence du poëte vont grandissant: partout: chez' . · ` . l'étranger, en Égypte ou à Rome , médiatement- ou I , immédiatement il donne le ton à la Grécilc'. ' _ C'est en effet la Grece d’Euripide qui est importée Latragèdie ·_ chez les Romains par les voies les plusdiverses; elle i‘g“°“i°

 impose et s’y acclimate encore plus vite à l’aide des I ·

contacts directs quesous la forme des traductions. La ' scène tragiqueÈs’estinstallée à Rome en mêmetemps quo · L la scène comique @.,192), Mais les frais matériels chez _ la première dépassant de beaucoup les dépenses de la seconde, les Romains y·regardèrent de près, surtout durant la guerre contre Hannibal, et d’ail!eurs, les dis- _ _ - positions du public ne lui ouvraient pas une aussi ' ' _- brillante carriere (p. 195); Les comédies'plautiniennes ne font que de rares allusions aux drames tragiques, et cos allusions même peuvent ne se référer q.u’aux ori- ginaux. L’unique poete. tragique de ce temps qui ait eu _ des succès, est le contemporain de Neevius et de Plaute Qitmtus Ennius, plus jeune qu’eux, il vécut de 515 mu- J··C· à·585. Les comiques, ses confrères, le parodièrent de *6** È son vivant. Mais ses drames se jouerent .et se déclal _ _ mèrcnt jusque sous les empereurs. U _ _Nous sommes infiniment moins 'bien renseignés sur le ` répertoire tragique que sur celui de la comédie 1·omaine. · En somme, on peut affirmer qu’il subit les mêmes Jois. Il ' · ` L se compose en grandepartie de traductions ide pièces · _ grecques. Les sujets sont de préférence puisés dans les _ aventures du siége de— Troie, ou dans les légendes qui A ~ s’y rattachent. La raison en est manifeste. Tout ce cycle i , mythique était devenu familier aux Romains grâceaux . leçons des pédagogues. Et puis, n’y avait;il_.pas la tout · · ' I `