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228 i ‘ LIVRE III', CIIAPITRE ·XIV ` _ blement vers la'fin de la période des guerres puniquesl. _ La Togata, elle aussi, va puiser dansla pièce à intrigue ` _ de l'école nouvelle athénienne: niais au lieu de ne faire — · . que traduire, elle imite librement. Son théâtre est en — Italie :ses personnages ·portent le vetement national, la toge (III, p. 253). On y assiste au tableau de la vie ' sociale 'des Latins dans sa naïveté, avec le mouvement à qui lui est propre. L’action se place en plein milieu des mœurs bourgeoises des villes moyennes latines, ainsi _ ' · que l'indiquent assez les titres même des pièces : la ` — «` Jmleuse de harpe, ou la Jeune fille de Ferentlmlm (Psal— tria, ou Ferentlnatis), » la « Joueuse de flûte (Tiblclna),>> la u Femme juriste (Jurisperlta); les « Foulens (Fullones), » etainsi des autres. Nous —y voyons, par exemple, un . . petit citoyen latin commandant sa chaussure « sur le ` modèle des sandales des rois d’Albe. » Chose remar- ` uable 1 dé`à les rôles de femmes sont lus nombreux à _ (I l . ue les rôles d’hommes2. Le oëte, dans l'aceès de sa . , q · . llerté nationale, y célèbre les temps glorieux des guerres de Pyrrhus 2 il tient enmédiocre estime ses voisins de ` ' latinité nouvelle; _ « Qui parlent osque et volsque, ne sachant di1·e mot · enlatin l ¤ ` .

  • L’histoire littéraire est muette en ce qui le concerne. Tout ce que

- l’on peut conclure d’un passage de Varron, c'est qu’il, était l’aîne de 190450 av, 1,.0, Terence (558-595), (VX Ritschl, Parerg., I, 194). Mais il n'y faut point _ · aller chercher autre chose, et s’il paraît vrai que des deux groupes de poëtes que Varron compare, le second, compose de Trabea, d’Atilius et de Cœcilius, serait en somme plus ancien que l’autre (Tilinius, Té= rence, Alla), il ne s’en suit pas le moins du monde que I’aîné du jeune groupe soit plus jeune aussi que le moins age du groupe anterieur.

  • Des quinze comédies titiniennes dont les litres nous sont parvenus,

il en est cinq seulement à rôle ·d’homme principal (Barzilus? Caucus, ' Fullones, Horlensius, Quintus, Varus). On encomple neuf apparte- _ nant à l’autre sexe (Gemina, Ju1·isperila,· Prilia? Privlyna, Psallria ou Ferenlinalis, Selma, Tibicina, Velilerna, Ulubrrma?) l)ans deux de ces pièces (la Jurisperila et la Tibicina), les rôles p1·incipaux pa- _1·odiaient, ài ce qu’il semble, des professions évidemment masculines. · · Dans~Ies rares fragments qui nous restent, c’est aussi le monde femi- nin qui tient le plus de place. _