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_ · _ LA LÉTTÉRATUREI ET l;’À’R'Iï E27, s ment contribué à précipiter encore la marche elïrayantep · de la corruption romaine. ` . . _ Pendant que dans la métropole le poëte comique, comedie sous le coup des prohibitions otïicielles, ne peut mettre ““"""“'° °“"""É" surila scène, soit les événements intéressant la patrie, 'soit SGS COllCll.Oy6|]S GUX-IIIÉIHCS, ‘g3gIlC S3 CENQSC ` , ailleurs, et la comédie nationale des peuples latins, laissée à sa liberté entière ,· trouve jour` à se pro_- duire. En elïet, ·à *l’époque ou nous sommes, les Latins _ ne sont point encore fondus dans la citéromaine; et le ` dramaturge, maître de porter sa fable ·à Athènes et à Massalie, la peut aussi placer dans ‘l’une des villes_ , jouissant du droit de Latinité; telle est l’origine de la · ' ' comédie latine originale (fabula t0gata)‘ S Titinias, le _ , premier poëte qui l’ait écrite llorissait vraisembla- · `

  • Dans ·la langue juridique et technique, le mot togatus désigne plus _ i `

. spécialement l’Ilalie1t,,par opposition ·avec lïétranger, et aussi avec, le citoyen_ de Rome. Tel est surtout le sens de la phrase forïmula togalorum (Corp. insa. lat., l, n° 200, v. ‘21, 50). ll faut entendre par . la les miliciens imlioles, _en dehors ._du cadre des jlégions (l_l,, p. -250, . _ 251). Hirtius est le premier qui ait appele Galliaiagala la Gaule _ci- - salpine ou citérieure, et peu de temps après lui cette appellalion dis- _ paraît. Sans doute, il·qualitie iainsi ·la,contree, à raison ·de sa condi- ` tion juridique : de 665 a 705, en ell'et,_la plupart des citésy étaient 89.4;,9 ar-, ,1,4;, regles selon le droit italique. — Virgile (/Eueirl.,_l, 282), parlant de la' ° geus togala, a coté du peuple romain, semble avoir en vue la nation · latine,.-— De tout cela, til faut conclure que la ,fabula·l0gata·était au Latium ce que laffabula palliata etait ai la Grece: chez :l’une et ` · ' l‘autre, la scene esttransportee à l’etranger, rla.ville ct·le peuple de · ' ' Rome restant choses interdites ian poëte comique. .La preuve que la ' logatane pouvait placer sa fable que dans .les villes du droit latin se rencontre dans .ce rfait .que, rpour autant ique nous sacliions, toutes - · · les villes ·ou se passe l’action dans les pièces de Titiuius et .dîAfrauius, Selia, Ferentinum, Velitres,,'Briudes,.ont certainement eu «le jus itali- ` cum jusqu'aux tempsrde la·guerre_.sociale. sDès que la cite.est donnee a toute l’lta|ie, les poetes cessent de ~mettre dans les villes latines le ' ' lieu de la scene; et pour ce qui est·.de·la Gaule cisalpine,.juridique- . ' ment placée dans lacondition des villes du droit latin, elle était trop _ A eloignéesans .doute .des poetesdramatiques de la capitale. Aussi, à dater de la probablement, il n’a plus été ecrit de comédies â tage. ·ll · semble que, pour les remplacer, quant au lieu dela scene, on,ait songé . ' alors aux villes ·· assujetties »,.a tCap0ue,,a Atella _(llI,.p.r253,·-JV, ( p. 906 et 907). L’Atellane apdonc en quelqnetsorte continuédartogata. '