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~ " LA LITTÉRATURE ET L’ART - 225 dessus du niveau de la corruption publique. La comédie i romaine nait et grandit, a`u contraire, dans un siècle · ilottant encore entre l'austé1·ité antique et la dégénéres- I ·cence qui commence; elle devient aussitôt l’école` ofli- cielle de l'heltentsm0. et du vicel Immorale partout, dans le cynisme de son· langage comme dans ses accès de sentimentalité lascive, usurpant à faux le nom de l’amour,' et prostituantainsi les corps et les âmes; afl`ecte—t·elle la · générosité des idées, elle va à rebours aussitôt du vrai A et du naturell Puis, glorifiant et mettant en scène la _ vie des tavernes, mêlant ensemble les grossièretés rus- tiques du Latiumet les rallinements d'unecivilisation I étrangère, elle prêche à l’assistance la dépravation , grecque entee sur la démoralisati-on croissante de Romel,Plus d'un pressentait ce résultat. En_ veut·on la _ p1·euvel qu’on lise ces quelques vers de l’Épil0gue des Capttfs (Plante). - » _ · · « Spectateurs, cette pièce est écrite selon la loi_des , _ » chastes mœurs! Vous n’y avez vu ni amours, ni ca- · » resses, ni supposition d’ent'ant,`ni argent escroqué, ni » jeune galant afïrancliissantune courtisaneà l’insu de » son père. Elles sont rareschez les poëtes, les comédies _ » com_me cellegci, ou les bons apprennent a étre meil- » teurs. Si doncelle vous plaît, siinous avons pu plaire, » et ne pas. encourir votre mécontentement,_ faites ce · · » signe!... (Facteur applaudit). Vous qui voulez que la ' »_vertu` ait sa récompense, (lonnez_ vos applaudisse- »ments‘l» ‘ . . · l * [Spectalores, ad pudicos moresfaeta hœc fabulœ est. A _ _ Neque in luw subagitationes sant, neque ulla amatio, ` . Neque pueri subpositio, nec cwgenti ciroumductio, ‘ ` ‘ A Neque ubi amans adolescens soortum liberet clam suum patron?. ` Hujusmodi pauoas poetœ reperiunt oomœdials ' ` ` UBI BON} MELIORES FIANT. NZLTIC POS, si 'l}Obl:8 PIGGCÉ, . • · _' Et si placaimus, neque 0di0 fuimus, stgnum hoc fmiltile. ' _ t · Qui puduriliœ esse T.l0llt8—])7`(€'[Ilt’ll«1l’L, plausuwt date. I Déjà le poëte avait dit la même chose dans le Prologue, v. 53-58.] iv. · · 15 . »