Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/227

` A· ' LA LITTÉRATURE ET UART `. 22.5 Fabrique de traduction ; leurs défauts sont partout les “ mômes, et ne sau1·aient être reproches à tel ou-tel· des ' _ ` e'crlvalns¢ (script0res).' Mais ce qu’i_l faut louer chez ' i · Plaute au moins, c’est la langue qu’il manie en maître, · . - o’est le, rhythme qu’il varie, c'est l’l1abileté rare des si- I — tuations heureusement posées et conduites au piofit de` ' l’eil'et scénique; c’est le dialogue p1·esque toujours aisé, d`un tour excellent souvent; enfin, et par-dessus tout, . — c’est sa gaieté, verte et'pleine de séve, s’épanchai1t en heureuses saillies, n’épuisant jamais son vocabulaire · _T d'invectives plaisantes, de mots composés les plus di· l · ,· vertissants, arrivant à l'elTet comique, irrésistible, par I · _ » les tableaux d’u11e mimique heureuse, pa1· les situa- tions et lesjeux de scène jetés à propos dans son d1·amel _ / A tous ces mérites, on 1·econnaît la main de l’hoinme` ` - qui a longtemps vécu`sur le théatre. Non que j’hésite _ à reconnaître qu’il faille reporter aux comédies origi- ` · nales bien des détails réussis que l'arrai1geur n’a eu qu’à _ transférer dans l'œuvre nouvelle, plutôt qu»'il ne les ainventés lui-meme. On ne sera que juste et bienveil- · lant tout ensemble; en disant que ce qui lui appartient · à dans ces comédies est d'assez médiocre valeur; et pour- ~ ` tant c’est· par la qu‘il agcouquis sa popularité. Il fut le _ poete dramatique national; il garda toujours la- p1·e- ' mière et la meilleu1·e place su1· le théâtre latin`; et après la chute de Rome et du monde romain les comi- ques du monde moderne revinrent à lui plus d'une fois l. Moins que pour Plaute encore nous serions en mesure Cmmu, de juger par nous-memes du génie de Stattus Ctectlius, _ le troisième et`- de1·nier comique de l'époque (nous di- ' , sons le dernier : car Enitius, qui écrivit aussi des come- · ‘ [Je ne puis résister au devoir Lle·citer ici llexcellente `traduci l 'tioufrançaise do»Plaute par M. Naudet (Collect. Paztckouclce), et sur? tout la fine et erudite notice biograpliique qu’il a_ plus récemment publiée dans la Nouvelle biographie generale, edilee par Didot freres. _ . J`y renvoiele lecteur.] I · · j . A