`. LA LTTTÉRATURE ET L’ART I 221 laissé loin derrière lui, et ses successeurs, et'probable· _ment même ses bien ternes modèles, `dansses gaies et L libres peintures etdans ses esquisses toutes vivantes de ' i _ ‘·la vie contemporaine , entrant ainsi, et poussant assez f ' loin dans la voie comique d’Aristopl1ane. Il avait con-j ` 'science de ses mérites, et dans l’épitaphe qu’il écrivit i pour lui-même, il ne craint pas de dire ce qu’il_a fait . . ` pour son pays. _ : · ' , ¤ S’il ;était permis aux-· immortels de pleurer les mortels,' les divines Canièncs pleureraient Nœvius le ` _ ·poëtc: car, du jour ou il est descendu sous les voûtes · de l'Orcus, les liomainsont désappris le parler dela ' · langue latine A Une telle fierté n’etait point malseante chez l’homme _ qui s’6tait conduit en brave dans les guerres contre Ha- · `_ milcar et Hannibal, qui les avait vus tomber vaincus 2 · elle convenait au poëte qui, dansce siècle ·prol`on_dément agité, dans ces jours consacrés auxdélirantes allégresses · ' . de la victoire, avait trouvé la juste note et la véritable expression du sentiment populaire. Nous avons dit ail- leurs quelles alïaires il se fit avec les triumvirs, et com- , ment, exilé de Rome pour la liberté de son langage, il ‘ · alla finir sesjours a Utique.- Là,'comme d’ordinaire à _· i Rome, l’individu fut sacritié au him public; et le beau· · . ` i dut le céder à l’utile. . Nrevius eut pour contemporaiii Titus Maccius Plan- rxanue. . " tus, plus jeune que lui (500?-570). De beaucoup son 254.484 iv. J.»c. inrmeur dans l’or`dre des conditionssociales, Plaute· se lit aussi une idée bien moins haute de la mission _ ‘ l i [Mortales immortalus flere si ferct fas, ` · · Flerent divœ Qamenœ Nœvium poetam; ` ' ‘ ` Jtaque pnstquam est Orciino tmditus Nwsanro, · h j _ Obtitî sun! Homani tuquier latina ttngua. ' ~ ` _ ' ' 4. Orgueilicampantenl » s'eerie·Aul. Gell. Mais cet orgueil est jus- · _ tifie par Fassentiment de tous les bons juges nationaux, Caton, Cicé- ron, etc.] ' _ -. ` _
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