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. LA LITTÉRATURE ET L’ART ~Èl3 _ · chansons ua boire, qui jouent chez les Grecs un si grand ` ` role à coté des tirades de rhéteurs et de philosophes, _ tout celaa disparu ou peu s’en—faut: cà et là, seulement, R vous en rencontrez encore quelque vestige. _ . , . ‘ Obligés ainsi, à cause de leur public, à bouleverser. L¤w¤¤vQSî1î°¤' toute l'économie des pièces originales, les co_miques ro- drimwqw ·mains étaient inévitablement conduits à faire entrer ii dans leur fable toutes sortes d’incidents_;amalgamés ` pele-mêle, et` n’ayant_ rien de commun avec l’art cle la ` — composition dramatique. Il leur fallut rejeter fréquem- ment des rôles tout entiers, les remplacer par d’autres , . choisis dans le répertoire du même maître- ou d'un au~ tre poëte, ce qui, je l’avon`e, ne leur réussit pas aussi ` mal qu’on le pourrait croire. ll est vrai de dire que chez ' ' le modèle grec, la charpente des pièges était ramenée ·à des règles purement matérielles. et que les personnages · _ ct les mobiles de Faction ne variaient guère, Les poëtes, ' du moins les plus anciens, se permettaient aussi les plus l ` _ étranges licences_. Pren_ez le·Stichus de Plante, joué en , 554, et d’ailleurs excellent, vous_ y voyez deux jeunes ama! J.·c. _ - femmes que leurs ipères s’évertuent__ à_ faire divorcer — I . d`avec leurs maris restés absents depuis trop longtemps. · Elles se conduisent en louables Pénélopes, jusqu’à .ce" l qu’nn beau matin les 'maris reviennent cn1·ichis par le · · commerce: alors _tout s’arrangc pour le mieux, au A n1oyen·d'une jolie esclave donnée en cadeau au_beau- ' A , père! Dans la Casino, qui eut un succès de vogue, on · ‘ ne voit pas la jeune fiancée qni donne son nom. à la ` ._ piece. et dont le sort fait le nœud de l’actiou : pour tout · dcnoument,'il est dit dans l'ÉpiI0guc‘_ que le reste se · l [SpeotaI0o·es, quad futurum est intus, ham mernorabimus. ' _ Ilœo Casirta ltujus rcperietur filia asse 0 prozcumo, · · , . ' Eaqtte nubet Euthynico nostro herili filio.] p · · ' I * · , [Ainsi parle le chef de_la troupe (gram): il annonce le.dénoùn1ent ' qui se fera, comme on dirait auj0urd’hui, derrière la toile : . . ‘ V « Spectateurs, nous allons vousdirc ce qui va se passer dans ce logis. '