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ELA LITTÉRATURE ET UART 20l et in`tellectuelles‘?iQui se serait douté, à les lire, que Philémon et Ménandre avaient été les contemporains · d’Alexandre et d’·Aristote‘? Miroir élégant, et fidèle de i la belle société d’Athèues ,' jamais la comédie nouvelle ` ` ne_ touche d’autres sujets. Nous nela connaissons plus 4 guère dans son ensemble que par les imitations souvent mêlées des comiques de Rome-: mais là encore,·sous un costume.plus grossier, elle a su conserver et son charme et sa grâce. Prenez les pièces empruntées au meilleur des poëtes du genre, à Ménandre : vousy voyez les personnages vivre dela vie que Ménandre amenée et · qu’il a observée autour de lui: elle y est ingénieuse- . _ nient dépeinte, avec ses agréments tranquilles de tous les jours, bien plutôt que dans ses égarcments et ses _ excès. Les relations aimablesde la famille: le père et la fille, le mari et la femme, le maître et l’esclave avec " leurspetites passions, leurspetites crises_d’intérieur, tous viennent tou1· à'tour·poser devant le 'peintre com- mun: tous ces port1·aits_ domestiques sont achevés, et — to11t l’eli`et des couleurs s’est_ conservé; Bappellerai-je l’orgie des esclaves, par exemple, qui termine la comé- die du Stichus Plaute]? Quel tableau d’une incom- i parable réussite, que celui des deux drôles faisant gala avec leurmaigre pitance,· et courtisant·ensemble leur t commune amie, Stéph¢mi0u!Quelle piquante allure que, celle de ces grisettes élégantes, fardées et pomponnées, . les cheveux arranges à la dernière mode, la robe t1·aî- _ uanteet brochée d’or, ou de ces courtisanes qui'vous fout assister à_ leur toilette ‘?-Vous passez en revue à leur · suite, tantôt lentremetteuse de la plus vulgaire espèce; comme.là Lena du C/mmnçon.·[Cu·r·culi0], tantôt la ` Duègne bourgeoise, pareille 'à la Bm·ba,m du Faust de_ Gœthe, comme la Scapha du·`Bevemmt [M0stellaria] ‘ ; ‘[Le Curculiorct la Mostellnria, deux comédies bien connues ale Plante]. _