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` 20D * [ 4 LIVRE lll,-CHAPITRE XIV _ nique si monotone. L’école comique ·de Ménandre re- jeta promptement l`élément lyrique de l’ancien mode`; ' l ,elle bannit leschœurs , et se restreignit au dialogne ou au simple récit É intentions politiques, passion vraie, élévation poétique,'tout cela lui fit défaut; On le com- prend dailleurs; l’auteur niavait nulle prétention aux grands effets de la poésie : il visait avant tout à occuper` l’esprit parle sujet même de sa pièce, ce en quoi la nouvelle comédie, avec l’intrigue compliquée de sa fable extérieure, et la conception absolument vide de sa dont née morale, diiférait totalement de la comédie ancienne. Le poëte `visaitaussi au fini des détails: les conver# " sations cui·ieusement'aiguisées faisaient ala fois son · triomphe et le plaisir des auditeurs. L’embrouillement" des filsde 'l'intrigue, les méprises inattendues y sont ` 'tout àfait de mise avec les folies et les licences d’une ·_ fable impossible : le dénoûment de la`Casina`, par' ` exemple, ou les "deux amou1·eux s’en·'vont`enscmble ' pendant que le `soldat attifé en_ mariée se moque du _ vieux Stalinong ce dénoûment ne marche·t4il pas de pair avec les farces cyniques de Falsta/f? Ces comédies sont bourrécs de jeux de mots, de; grosses plaisanteries, d’énigmes, de tout ce qui déjà défrayait les propos de table, à Athènes, à défaut de sujets de conversation plus sérieux. Les poëtes n’écri- vaient plus pour- tout un peuple, comme avaient fait ` jadis Eupolis et Aristop/Mme : leurs œuv1·es s'adressaient à un cercle peu nombreux d’hommes cultivés, aune l , société choisieet spirituelle, mais avec tant`d’autres ` sociétés non ·noins bien douées, s’en allant en décadence 4 au milieu même de ses ingénieux et inactifs loisirs, el;] usant ses heures à déchiffrer des rébus et-à jouer de . · vraies charàdes! Aussi le drame d’al0rs ne retrace-t·il pas.l'image dutemps ; vous n’y trouverez laà traceni I L des grands faits de l’l1istoire ni des révolutions, morales /