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i LA LITTÉRATURE ET UART 189 · _ dans Rome les méthodes grammaticales et littéraires I de la Grèce. Nous ·faisons de mème, nous autres IHO- i ` dernes, quand prenant les. anciens systèmes, excel- ' , _leuts sans doute pour les idiomes morts,,'-nous les ap- «— pliquons, bon gré mal gré, à 'l'enseignement des langues · ’ vivantes. -eToutefois, chez les Romains, il manquait a A l'importation grecque un fond solide sur lequel ellepût — s’etablir. Avec les Douze Tables, à la rigueur, on_ appre- — ' Q · nait ai écrire, à parle1· latin: niais pour que la langue à _ latine'se civilisât, il était besoin d’une littérature natio- 4 j nale, et Rome n’en avait point encore. ` · , Un second phénomène attire nos regards. .l’ai décrit 1.cmcm»·e Joiiiinar plus haut les progrès et l’extension des jenna, des amuse- t , ments populaires. De·bonne heure le théâtre occupe une D · place importante parmi eux. A l’origiue,` les courses de chars en formaient comme le motif principal. Mais elles ' _n’ont lieu qu’une seule fois; elles ne remplissentique le V programme de ladernière journée des fêtes, et les.jours q qui précèdent sont presque en entiers consacrés aux 'jeux de la scène. Pendant longtemps les représentations ,scé-_ niques ne sont autre chose que des danses ou des farces: ' . si parfois il s’y mèle quelques chants improvisés sur ' place, ils ne compo1·tent nidialogue ni action quelconque ~ (Il, p.-294). Voici venir pour la première/fois le vrai . drame! C’étaient encore des Grecs qui avaient la di- · `· rectioii des 'festivites des jeux romains`. Ingénieux amu- ' _ 1 seurs de la foule, auteurs inventifs des divertissements . qui tuent le temps et chassent l’ennui, ils_ se sont faits les Intendants des plaisirs des Romains., Or, en Grèce,_il ` n'était point de plaisirs plus populaires _et pl_us variés que les spectacles-de la scène. Les donneurs de fêtes et ' tous leurs acolytes y virent aussi une riche mine à _expl0i-_ I I tcr dans Rome: L’ancienne` chanson _sçe'niqae' latine I _ contenait peut-ét1·e les germes d’un drame national, · - · mais pour le faire épanouir il eût fallu unpoëte et un .