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188 — ` LlVl\E 111, CHAPITRE —x1V · ' rales données à la jeunesse se rattachèrent davantage à G · la haute littérature; et la jeunesse les mettant àprofit V selon·l’esprit du moment, entraplusavant chaque jour dansla connaissance intime des belles-lettres grecques, du drame tragique d’Euripide, et de la comédie de Ménandre. En même temps, les études latines recevaient · une impulsion active et puissante. . ' _ La haute société romaine a_compris que sans aban- V _ donner l’usage de la langue grecque, il est aussi besoin ' d’anoblir la langue nationale et de l’accommoder au progrès de la civilisation nouvelle, entreprise qui rame- ' naitencore à l'idiome des Grecs par une multitude de y chemins. Comme dans les autres industries, comme ‘ dans les métiers mercenaires, la distribution des services économiques, à Rome, mettait presque*exclusivement l’enseignement du latinlui-même dans la main des.es-' · claves, des affranchis, des étrangers, ou, pour mieux _ dire, dïindividus tous.Grecs ou Grecs à demi ‘. Et .qu'on ne s’étonne point d’un tel résultat : l’alphabet latin, on · , lia vu ailleurs, ressemblait fort Ia ,celui des Hellènes: les deux langues étaientvoisines et de près apparentées. Ce .n’est pas tout, le systèmede l’instruction se modela de · ' ' lui-même profondément sur les formes et le système lielléniques. Nul n’ignore combien c’est·un difiicile pro- » blème que de trouver et coordonner les matériaux et les formes les mieux appropriés à l'éducation morale et littéraire de la jeunesse, et combien il est plus difficile encore de se débarrasser à teinps du bagage et de l'appa- Areil antérieurs, quand ils deviennent surannésl Aussi, en facedes besoins d’une éducation progressive, les Romains ` ne Sl1l'€l]l··ilSl`i€I1_tl‘Ol1\’8l' de mieux, pour lui donner ' satisfaction, que de transporte1· purement et simplement · * Citons, comme exemple, Cltilon, l'escluvc de Caton l’Ancien, qui ·rea.lisa·d’assez beaux benéliccs pour son maitrc,·'en sa qualité de pœda- yogue (Plutnrch., Cat. Imaj., 20). A