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_ LES CROYANCES. ET. LES MOEQRS ` 175 _ ` -' bles familles. Le consul Gains Calpzwnius Pis0n,·pour A ' en citer un exemple, avait été empoisonné parfsa femme ' _et par son beauifils, afin de donner matière à une se- _ ‘ conde élection et de fournir à celui-ci l’oecasion d’nne candidature au consulat_: ce qui eut lieuà ll fut nominé ; (574) t,,, _ ` · 480 av. i.·c. A cette même époque se répand aussi l’usage d’é-· manciper les femmes.- Danslancienne loi, l’épouse A · vivait sous là puissance maritale, qui n’était autre que` — ` celle du père de famille : la femme non mariée apparte· _ . nait à la tutelle du plus procl1e agnat mâle, tutelle Y dotée de presque tous les pouvoirs du père. L’épouse` — U ' n’avait point de biensen propre: la jeune fille_ et la [ ` veuve ifadministraient pas leur avoir. Mais aujourd’l1ui ' les femmes prétendent- à Vindépendance dans leur per- _ · sonne et dans leur fortune: par des procédures mau- vaises et dét0urn_ées,` par des mariages.apparents, elles _` sedébarrassent de tutelles qui leur pèsent, et repren· _ nent la gestion de leur fortune; ou bien, même, dans I l’état conjugal, elles savent, par de/non moins tristes ` moyens, se soustraire à la puissance que la loi leur avait ` ` imposée dans ses prévisions jusqu’alo1·s inévitables. La , _ " masse descapitaux qu’elles détiennent devient un sujet I de préoccupation pour les hommes d’État. Afin de parer . ' . V · _ ` à un abus dangereux, ion défend d'instituer par testa-_ I m_ent les femmes 'à titre d'l1éritières [585 : loi Voconia, 409. `· p. 96, en note] ; et une pratique d’ailleurs passablement arbitraire leur enlève en grande pa1·tie le bénéfice des ` ' successions ab intastat en lignecollatérale. La juridic-` ' tion de famille, à laquelle elles obéissaient et qui se _ , · · rattaclrait à la puissance maritale et paternelle, devient surannée et tombe tous l_es jours. -1l n'est pas_jusqu’aux · affaires publiques ou les femmes ne veuillent aussi avoir ' la main, et, selon le mot de- Caton « dominer les mai- I . tres du monde » : elles 'agissent et 'induent dans les · _ · \ _ ' · \ .