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de Polybe, qu’un leurre à tromper le gros public ? L’irréligion grecque trouva les voies. tout aplanies devant elle. Au temps de Caton, l’amour des arts devenant une mode, déjà les images`saintes des dieux ornent 4les appartements des riches, il titre de simple mobilier. Enfin la littérature naissante inflige à la religion des blessures noii ·moius cruelles. Non qu’elle l’ose encore attaquer de lutte ouve1·te. Mai_s—quand elle ajoute au bagage des not-ions Éreligieuses ;’ quand Ennius, par exemple, copiant la figure de llûuranos des Grecs, donne au Saturne romain le dieu Cœlus pour père, ces additions peu importantes, dailleurs, proviennent aussi de l’helléiiisme engclroite ligne. Les doctrines d’Epicharme et d'E’l)]l0'}7lè7"6 se répandent dans Rome, ou elles exercent une influence très-sérieuse. par ses résultats. Les derniers sectateurs de Pythagore avaient été chercher leur philosophie poétique dans les écrits du vieux comique sicilien- Epic/zarme de Meyare (vers 280), ou plutot- dans les opinions inte1·polées, pour la plupart, qu’on lui prêtait. lls ne voyaient dans les·dieux grecs ' que la'personnitication des substances·de la nature: Jupiterétait l’airl; l’âme, était un rayon du soleil, et _ 4 ainsi de suite. Alliée à la religion i·omaine par une ath- 4 — ' I nitéqélective, comme plus tard le fut le stoîcisme, cette- philosophie naturelle contribua plus que toute autre cause, dans ses tentatives d’exégèse_symbolique, à faire tomber en dissolution la religion nationale. Pareille fut l'intluence des « Memoires sacrés » d’Evhémère de Messine (vers 450) 2, qui 1·edigés sous Forme d'un journal des 300

[lstic est ils Juppiter, qucm d§w,·q·uem Grœcei vacant 4 · 4 I ' Hem ............. Énnius : Epic}iar.—Vers_cités·par Varron, de Ling. lat., 5, GS,] ` ` .' [.V.·Biographie geênéralede Didot, Vi.s.*Épicharm'e, Evhémèrel-par j Joubert. Ces articles sont complets. —_V. aussi Egger, Dù:t. des sciences · philas., v· Evhémère.]