mot « rose sans épines ! » Faire vœu de la dîme de son bien est devenu chose si usuelle que, par suite, il y a deux fois par mois banquet public au Forum. Le culte ’ oriental de la Deesse mère des dieux amène entre autres pieux abus les collectes (stipern cogere), revenant tous les ans à jour fixe, et se faisant de maisonen maison. Enfin la cohue des prêtres et prophètes inférieurs ne donnait rien pour rien, comme on peut le croire: elle ` , est prise sur le vit`, cette conversation de rideau entre deux époux du théâtre, ou la femme comptant sur ses doigts les- frais de cuisine, de sage-femme et les ca- 5 , · · deaux, fait encore entrer ceux du culte enligne de — dépense: ; * V Ã
« Et puis, sais-tu? il me fautdonner pour les quin- » quatries [fête de Minerve] ; il me faut de quoi payer la magicienne et celle qui explique les songes, la devineresse, et l’araspice ! Quelle honte, lorsqu’on ne leur envoie rien ! Quels regards elles vous lancent! >> — Enfin, je ne puis pas ne rien- donner à l’expiatrice! A »
S’il est vrai que·les Romains n’inventent pas un dieu de l’or, comme ils ont fait jadis pour le dieu de l’argent (Argentinus, Il, p. 263), l’or n’en est pas moins la puissance qui règne et gouverne dans les plus hautes comme dans les plus basses sphères de la vie religieuse. C’en est fait de l’antique liberté du culte national, de ses sages arrangements et de ses modestes exigences :` c’en est fait aussi de sa simplicité.
Le theologisme, enfant bâtard de la raison et de la foi, est tout affairé déjà : déja il jette ses subtilités à
’ ' ..... Da quad dem Quinqaalribus, _ ’ · Prrecantalrici, conjectrici, hariolœl alque aruspicœ : Flagitium est, si nihil mittctur; quo supercillo specit! Tam pintricem, clomenter non potes! quin munerim.] ` · ‘ i (Rlaut, Mil., glor. 1, 18.)