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E lt}2 _ LIVRE IlI,·CHAPl'I‘|lE XIII I u ai cérémonies du culte sont de bon effet })0Ul‘ la loule. » , — Toutefois, si l'·Ita|ie possédait encore une religion _ _ · nationale, chose vieillie chez les Grecs, celle-ci déjà se Économie dessèche dans une théologie stérile; et la pétrification "“““""· naissante des- croyances se manifeste surtout dans '· · l’organisation ·économique du culte et du sacerdoce. · Le culte public allant_ s`étendant tous ·les jours, — ses dépenses allaient aussi croissant. Pour subveni1· à _ l’importunt service des banquets pieum [lcctisternia], 496 H, i_-e, il est ajouté, en 558, aux 'trois anciens 'celléges des augures, des pontifes et des gardes des o1·acles, un · ' quatrième college, celui des trium·virs cpulons (tres viri _‘ epulones, II, p. 333). Comme dejuste, le repas n'est _ ` pas dressé pour les_dieux seuls, mais encore, pour ' , Ieu1·s prêtres; et il n’est pas besoin à cet elfetde fon- _ dations nouvelles: chaque collége s'occupe avec zèle ·· et piété de l’établisse1nént de ses banquets spéciaux. A côté des festins sacerdotaux, les immunités sace1·do- i tales ne font pas [défaut :, même dans les temps les plus · difticiles les prêtres revendiquent l'exemption des im- . — ' pôts publics. Ce n’est qu’après de chaudes disputes · I i que, contraints et forcés, ils se décident à verser leur arriéré de taxes (558). La piété devient un ·article I Y __ coûteux pour la cité, aussi ·bien que pour l’individu. Ira . pratique des fondations religieuses, des prestations pieuses ' ` . , en argent, créées et acceptées pour de longues années, ` se répand chez les Bomains, comme elle s’est'répandue . / dans les pays catholiques modernes. Envisagées bientôt · par les autorités spi1·ituelles, qui sont aussi les autorités _ ` juridiques suprêmes dans la cité, comme de véritables .` redevances foncières passant sur la tête de l’héritier ou de tous les futurs acquéreurs des domaines, ces ` · · ` . `prestations commencent ii peser, lourdement sur le pa- · x' trimoine. «,IIe're2l·ité sans charge de sacrifices! », le mot , ~devient_ adage chez les Romains comme chez nous le,