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158 LIVRE lll, CHAPITRE Xlll '_ i _ P harie, a-t-on_dit !.Une'nation douée du_ génie délicat I des arts -n’eut pas conservé jusque dans les temps d`une ` — ` civilisation plus parfaite cet usage d’une sorte de résur- rection grossière des morts! Et pourtant la naiveté gran- ` diose des l`u`nérailles_ romaines ne laissa pas que d’en v imposer à des Grecs froids et peu révérencieux, comme ' · _ Polybe. ll seyait à la gravité solennelle de la vie ro- ` _ maine, à son mouvement unilorme, à sa dignité altière _ ' `_ Ã que les aïeux morts continuassent à se mêler aux vi- i » vants. Quand un citoyen rassasié de'l`atigues ·et d'hon- _ neurs allait. se réunir à ses pères, il faisait beau voir . ' ceux-ci apparaître dans le Forum, pour l'y recevoir _ dans leurs ràngsl l - i I ` U ¤<*¤*#| I L'asti·e de Rome touchait au solstice, La République ` MiMm' xlébordait hors de lîltalie, étendant ses conquêtes dans ` U, ' I |’occident et·dans l’orient. (]'en était fait de l’antique " simplicité italienne: à sa place la civilisation helléni- >— que avaittout envahi. A la vérité, depuis le jour où commençait son histoire, «l`ltalie avait subi l’influence _ de la Grèce. Nous avons exposé saillenrs le mouvement des échanges réciproques entre les deux jeunes nations, toutes deux naïves et originales dans,leurs communica- · —tions intellectuelles 1 nous avons montré Rome s’el`l`orçant plus tard d’adopter, dans toutes les pratiques extérieures V de la vie, la langueet lesinvexitions grecques.Et,pourtant, ' · _ à l'époque ou nous sommes, l’l1ellénisme des Romains est essentiellement neuf dans ses causes et dans ses réi ' ` - sultats; Ils commencent à ressentir le besoin d’une vie _ de l’esprit plus riche: ils s'ell`rayent de leur nullitéosous V ce 1·apport. Quand on avu des nations dotées du génie V . de l’art, comme lespeuples anglais etallemands, ne pas ` . *r[ Pour plus de details sur les cérémonies funèbres ft Rome, nous ,· renvoyons au Dict. de Smith, v·· Fnnus; au livre si complet de Guhl et. Koner, sur ·« la rie chez les Grecs et les Romains » (das Leüen derGriech. u.·der Rœm.) Berlin, 1862. —·\’. aussi Preller, Mythologie, Bcstat· · mngsgebraüclle (usages fiméraircs), p. 479 et 50.] .