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_ LES CROYANCES ET LESVMOEUHS 157 l

maison leurs bustes,`avec masques en cire peinte [certe] l aussi ressemblants que nature, si faire se pouvait ;`que ces masques, en usage dès le temps des rois et au delà, étaientrangés le long des murailles de lfatrium, dans des armoires de bois",' et constituaient le plus noble ' o1·nement de la maison._ En cas de mort d_e l’,un des ‘ membi·es`de la'famille, des l1oi11mes à`gages.` (mimi), ï , mimes ou liistrions, les revêtaient avec le costume des A fonctions diverses, et se plaçaient sur deslchars en'~ · avant-du corps, lui faisant_comme une escorte de tous ses aïeux, revêtus chacun de l'ornement de quelqu’une ` de ses diguités les plus considérables ; le triompliateur '_ avec son manteau brodédfor, le censeur avec latoge de_pourpre, le consulavec la toge Idticlave, ses licteurs et tous sesinsignes. Derrière était porté le lit` de parade I [lcctica, ·fci·èti·mn, Capulus], couvert de lourdes, tapis-'. series delpourpre ou brodées d’or, et de riches linceuls, é l sur lesquels reposait le cadavre, du défunt, également revêtu de tous les insignes de sa plus haute charge'. On ` portait à coté de lui -les armures des ennemis qu’il avait " tués, les couronnes d’lionneur ou de banquet gagnées · pa1· lui. Suivaient —les proches, tous en vêtement noir, I sans ornements: les fils, latête voilée; les filles sans vo_i· le; lesagmzts et cognats, les arnis,'les clients et le's af- ` ` francliis._Arrivé au Forum,_lecortége s’ai·rêtait_: le lit delparade était placé sur un échafaud, les 'aïeux desQ ‘ cendaient de char, et allaient s’asseoir sur les chaises curules. Le lils ou le plusproche parent montaitsur les il rostres, et énumérant, d’abord sans phrases 2, les noms et les`actions de·cl1acun des aïeux, tousassis et présents, il débitait devantla foule assemblée l’éloge` funèbre du défunt flaudatio fimcbris].— Coutumes sentant la bar-

  • iv'. Diet. de Smith : v° Nobiles.l. · -·; ~ _ i

‘ * [« Mentiri nefus luibebatur ··, dit Cicéron. ]