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ÉCONOMIE RlJRALE ET FINANCIÈRE 153 · ` avions l'état de la population italique_non citoyenne, · , » nous y constaterions certainement ` aussi un .déficit ' _ proportionnellement plus considérable. `L Nous ne ren- ' · · il co11tro11s pas la preuve_d’un aflaiblissement concomitant qu des forces physiques: mais_ne savonsïnous pas, pa1· les 1 _ écrits des agronomes, que le lait et la viande ont cessé ` C '_ 'peu là peu de faire le fond du régime alimentaire clu—· `_ » commun peuple? La population SCl'Vll8 croît à mesure _ que décroît la population libre. Durant lesiècle de. - / ` Caton déjà, enApulie, en Lucanie, dans le Bruttium, V ‘ ·‘ l’élève des bestiaux l’e1nporte sur laculture, et des esclaves ·à_ demi sauvages vivent en maîtres sur les· · ` ` domaines qui leur sont abandonnés. L’Apulien’est plus ` ` _ 1 1·ien-moins que sûre; il faut mettre une forte garnison. · E11569,_on yidécouvre une conspiration servile orga- 185 av- Ji-C· , · nisée su1· une grande échelle,' et ayant ses ramilications ( " . dans les conlréries des .Bqcch¢maIes : · près de, sept · , mille hommes sont condamnés à- la peinecapitale. · ' · En Étrurie, les soldats 1·omains ont dû m3l‘Cl1Cl` contre unebande d’esclaves (558); et dans `le Latium lui- ms. —. même,` il s’en est fallu de peu- qu’une aut1·e bande ` d’esclaves fugitifs n’ait Sl.lI‘l)l'lS et enlevé les villes de I '_ . Setia et Prazneste (556). La nation diminue là` vue 198- cljœil: cette'an'tique société de libres citoyens se décom- I ' • pisse en maîtres et en esclaves.` Certes les deux longues «· » guerres avec Carthage ont décimé et ruiné citoyens et alliés: mais qu’on 11`en dou/te pas non plus, les grands _ ‘ A ` capitalistes, autant pour le moins qu’Hamilcar'et Han~ ` nibal, ont contribué ài la dÉgél'lél‘GSC€llCC physique des habitants et à la dépopulation de l’Italie. Le gouverner _ C inenty _au1·ait-il pu quelque chose? Nul ne le peut dire. ( L C’est CllOSC effrayante ethonteuse à la fois, qu'au milieu - . de ces cercles bien pensants et énergiques, pou1· la plu- ` h · part, de l’aristocratie romaine, il 116 se soit t1·ouvé per-C _· sonne a qui la situation aituapparu dans tout son jour,