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` .l3i LlVREjII|, CHAPITRE XII _ ` tuelle, il a pris un plus vaste essor, attesté d'ailleurs par Vaccroissement constant des revenus des douanes dans · , · A les ports italiens. Les douanes sont désormais l’un des Q · I chapitres importants du budget de la‘Répul;~lique (p. 63). Avons-nous besoin de dire les causes de ce grand pro- grès des relations commerciales? Elles sautentaux yeux. , Ajout0`ns—y seulement les priviléges de toutes sortes I. donnésaux nationaux Italiens dans les p1·ovinces ultra- · ` maritimes, ·et surtout les immunités douanières dont I jouissentdéjà Romains et Italiens dans les nombreux · pays de la clientèle de la République. , |·`¤¤«1¤¤t¤·1¤· L’industrie,` au contraire, demeure en arriere. Non ‘ qu'on pût se passer des métiers, à Rome; non qu'il manque d’indices de leur concentration, jusqu’à un cer- — ` tain point opérée, dans la ville! Caton conseilleà l'agri— ` culteur de Campanie d’y veni1· faire ses achats en vête- A ments et chaussures pour les esclaves, en cliarrues, va- ., ses et serrures. La laine étant l’habillement usuel, on _ ne saurait, sans nier la 'vérité, méconnaître à Rome s _ l’existence d’une fabrication étendue et lucrative ‘. _ Qu’on ne clierclie point pourtant en Italie les traces _ A . d’une organisation industrielle analogue a celles de l’É· · ' gypte et de la Syrie. Il n’avait rien été implanté dans la Péninsule qui y ressemblât; et les capitaux italiens n’al- ` · _ laient pas davantage défrayer l’indust1·ie au dehors. Nous voyons bien que le lin est aussi cultivé en Italie , · et qu’0n yprépare la pourpre; mais ce dernier travail ' appa1·tient à la g1·ecque Tarente; et partout déjà la fa- . · 4 brication indigène cède le pas ·au`x lins importés d’É- ` `· gypte et à la pou1·p1·e venue de Tyr oude Milet. — Par · ` Q - contre, les capitalistes romains ont commencé d'aclieter I Ne voit-on pas les foulons jouer un rôle fréquent et important dans A . ' la-comédie romaine? N’est-ce pas là encore la preuve de Vimportanrce industrielle dela fabrique de Rome? Caton aussi atteste (Plutarcli, Cal. maj}, 21) les profits tirés des fossés ti f0uLerie.'[V. I, p. 260.]