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i ' ÉCONOMIE RUHALE E'l` FINANCIÈRE en H5 . et incroyable taux,'I`én0rme quantité de 9,600,000 m0— ` i , dit de blé de Sicile (460,000 boisseaux de Prusse =- ‘lit. 76,000,000). En vain Caton s`eleva cont1·e l’impi·é- voyance de ces mesures: la démagogie déjà adulte lui ` tint tête, et les distributions dites extraordinaires, mais

 probablement fréquentes, de l'imn0ne, faites par l’État _

ou par divers magistrats à des prix inf`erieurs au cours, ont été` la vraie source des lois postérieures su1· les cé- . reales. Diailleurs, pour`qu'il pesût -l‘âCllE5l1S€ll)€Ill·,Sl1F Pagricultuice italienne, le blé, étranger n’avait pas be- _' soin d’a_rriver· au_ consommateur par `ces voies excep- tionnelles. Les masses de_blé que l’État abandonnait aux fermiers des dîmes leu1· revenaient ii si l,>as'prix quiils les pouvaient revendre, avec bénéfice, à'un taux · encore inférieur à celui de la production; De plus, pro·· bablement dans toutes les provinces, en Sicile surtout, I grâce aux avantages du sol, grâce au système de la _ grande’cuIture servile que les Cartliaginois y avaient établie (III, p. I2), la production elle—même coutait . . beaucoup moins qu'en Italie. Enfin, le fret des blés de Sicile et de Sardaigne coûtait moins que le transport · dans le Latium des céréales venues d’lÈtru1·ie, de Caml 4 panie ou encore de l’ItaIie du Nord. `Parla_pente des clioses, ces blés aüluaient dans la Péninsule,'et y forçaient la dépression des prix. Pour parerlà ces avantages funestes et contre nature de la grande cultu1·e a esclaves, peut-· ' être eut-il été sage de frapper les provenances'-étrangères dun droit protecteur.·C'est le contraire qui arriva, et l’on vit tout un système deproliibitions sorganiser en faveur desprovinces, et imposer de nouvelles gênes au producteur italien. Nous voyons bien qu’une_ fois, et ` par grâce, il fut donné aux Rliodieus permission d`aller» · chercher un approvisionnement‘en Sicile: mais dans · les cas ordinaires l’exportation des blés ne se faisait que i sur I’ltaIie, la capitale se réservant ainsi le monopole