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` 124 blVRE‘l1I, CHAPITRE XII) . _ besoin de l‘liVOl'lS€1' les prolétaires de Rome au détriment des populations ru1·ales de l’ltalie, s’était laissé amener aux plus détestables mesures. Les blés, remis par les ‘ provinciaux à l’État, ou gratuitement ou moyennant ` une compensation modique , étaient tantôt appliqués, sur place, a l’entretien du personnel des t`onctionnaires romains et ft celui de l’armée , tantôt emniagasinés par « les t`ei·miers des dîmes, lesquels payaicnt le trésor en argent, ou, en leur qualité d'entrepreneurs, livraient les grains à Rome et en tous autres lieux désignés. _ Après la.seconde guerre de Macédoine, les armées furent tou- jours nourries avec le blé d’au-delà de la mer. S`il y I " avait avantage pour la caisse de l`État, _il en résultait _ ` aussi 'la t`ermeture d'un débouché important pour le ` __ . cultivateur de [`Italie, et ce n’était là que le moindre mal. Le gouvernement romain avait longtemps eu l'œi|, comme de juste, sur les irtercuriales : dans les moments de clierté et de disette il avait paré au péril par des im- .— portations de grains opportunénient Faites: Mais aujour- _ _ _ 'd'l1ui que les contributions annuelles des sujets lui amènent les céréales en masses énormes et dépassant t de beaucoup les besoins ordinaires en temps de paix; , [ ' i3UjOl1l`(l’ll|.1l qu’il lui est devenu facile de sc procurer à ' très-bon compte les blés étrangers en quantités à peu près illimitées, l’État se voit entraîné bientôt ii jeter tous ces approvisionnements su1· le m/arclié de Rome; et _ l’encombrement forçant la baisse,·les prix, soit par · ~ ~ V eux-mêmes, soit comparés avec ceux du marché italien, · _zs;·2p0 a»·.1.·c. sont tombés a un taux dérisoire. De 551 à 55/t, sur la jmotion de Scipion, paraît·il, l'État lirra aux citoyens A ` le blé d’Espagne et d'At`riq_ue sur lepied de 2Yt a 12 as · l (de 17 a 8 1/2 stlbergros prusstens = de 1 lr. 78 c. à ` 0,80 ic.) par 6 modtt romains (1 boisseau·de Prusse = eos, ' lit. 52,53): quelques annécsaprès (558), on vit ap~ _ porter et débiter su1· le inarclié de la capitale, à ce même . ' _/" . i