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· ÉCQNOMIE RURALE ET. FLNANCIÈRE l23 ' ` 201, 508]; mais, suivant les besoins, il pouvait s’étendre · ' indéfiniment. Les conditions· climatologiques de l’Italie l I exigaient d'ailleurs l’alternat des dépaissances, dans les A montagnes pendant l’été, dans les plaines pendant _ l’hiver. Dès ces temps comme aujourd'hui encore, et . ' _ ‘ presqu’en suivantles mêmes sentiers, les troupeaux re- _ » ‘ A montaient, au printemps, de l’Apulie dans le Samnium, . I A d’où ài l’automne_ ils redescendaient vers l’Apulie. Nous avons dit plus haut que _la pâture d’l1iver se faisait, non ` · ` ' sur les _prai1·ies, mais sur les terres dépouillées de leur I ~ récolte.- On élevait des chevaux, des bêtes bovines , des ânes, des mulets, destinés principalement aux pro- . priétaires des domaines ruraux, aux conducteurs de _ _ transports , aux soldats, et à tous autres en ayant besoin : · · . il y avait là aussi des troupeaux de porcs et de chèvres. i · Quant aux bêtes ovines, les vêtements usuels étant en à _ laine, leur élève se faisait sur une plus grande échelle _encore, et comportait une certaine liberté. Placée entre ` les mains des esclaves, elle était conduite comme la cul- ` ture du domaineen terres : le maître du troupeau (ma- gister pecoris) y tenait la place du régisseur. Lesbergers. · i · durant l’été he couchaient guère sous un toit : cantonnés _ V · souvent à plusieurs milles de toute habitation ils se lo- geaient au milieu du parc, dans quelque cabane de planches ·ou de feuillages. Leur 'métier voulait des i hommes choisis et robustes : on leur donnait des che- , U vaux et des armes; et ilsjouissaient, je le répète, d’une . l libe1·té de mouvements refusée aux esclaves de culture. n * · Il ne 11ous serait pas donné d'apprécier à', sajuste RèS¤1t¤\S·î _ valeur les résultats de l’agronomie romaine, si nous dcSC::;";,î;°î,€,, omettions ici l’étude comparative des prix, et surtout de la men des prix des céréales. Ils sont d’ordinaire tellement bas` ' ' qu'on s’en elfraye; et la faute en esttoute au gouver- nement; qui dans une question d’une importancex aussi q capitale, moins par courte vue que par l'impard0nnable _